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Actualités - CHRONOLOGIE

West Beyrouth à Cannes : le 13 avril 1975 ... (photo)

«West Beyrouth», chronique picaresque des souvenirs d’enfance et d’adolescence largement autobiographique de Ziad Doueiri, commence le 13 avril 1975, une demi-heure avant le début de la guerre libanaise, officiellement marquée par l’attaque d’un bus palestinien par les miliciens (VOIR AUSSI PAGE 12). Le premier long métrage du jeune Libanais, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, démarre au son de «La Marseillaise», chantée par les écoliers du Lycée français, que fréquentent Tarek et Omar, les deux inséparables copains. Ils assistent à l’attaque mais ils ne sont pas concients de la tragédie qui se déroule sous leurs yeux. L’obsession de Tarek est de trouver où faire développer ses films en Super 8 dans Beyrouth, divisé en deux. En compagnie d’Omar (Mohamad Chamas), un vrai titi, débrouillard et grande gueule, et de May, collégienne chrétienne, ils traînent dans la ville, au hasard des rues, en bicyclette, libres comme l’air depuis la fermeture du lycée. Beyrouth, transformé en champ de bataille pour les adultes, est devenu pour eux un grand terrain de jeu et ils sont même tentés par les jeux interdits de la patronne du bordel situé sur la ligne de démarcation... Ziad Doueiri a quitté le Liban en 1983, à l’âge de 20 ans, pour les Etats-Unis où il est devenu assistant caméraman et cadreur de Quentin Tarantino. De retour pour la première fois l’an dernier à Beyrouth, il signe une chronique picaresque, avec des portraits haut en couleurs, croqués sur le vif, où la guerre, vue à travers le regard de Tarek (le jeune frère du réalisateur), n’apparaît qu’en toile de fond, avec quelques événements marquants comme la mort de Kamal Joumblatt. Le public de la Quinzaine a souvent ri des dialogues et des personnages pittoresques comme Nahida, la grosse mégère qui abreuve d’injures les voisins, et Madame Oum Walid, la plantureuse patronne du lupanar, qui ne veut pas «mélanger Dieu et le pieu» et s’abstient de toute politique, accueillant avec la même effusion miliciens de tous bords. «Quand je pense à mon enfance, dit le réalisateur, je me rends compte que les bons souvenirs l’ont emporté sur les mauvais. Cette guerre m’a offert une liberté sans limites. Tout le système s’effondrait». Il déplore cependant aujourd’hui que son pays ne se soit pas penché sur la guerre et que les livres d’Histoire s’arrêtent à 1975. «West Beyrouth» est rythmé par des compositions de Stewart Copeland, ex-batteur du groupe Police, qui a signé la musique de nombreux films, dont «Raining Stones» de Ken Loach et «Rumblefish» de Coppola. Le film est une coproduction franco-libanaise de 3B Productions de Rachid Bouchareb et la Sept/Arte. (AFP).
«West Beyrouth», chronique picaresque des souvenirs d’enfance et d’adolescence largement autobiographique de Ziad Doueiri, commence le 13 avril 1975, une demi-heure avant le début de la guerre libanaise, officiellement marquée par l’attaque d’un bus palestinien par les miliciens (VOIR AUSSI PAGE 12). Le premier long métrage du jeune Libanais, présenté à la Quinzaine des...