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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Alors que des heurts sporadiques sont signalés en Cisjordanie Arafat accuse Netanyau de chercher la crise

Le président palestinien Yasser Arafat a accusé hier le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de vouloir susciter une crise en refusant les propositions américaines sur la relance du processus de paix. «M. Netanyahu se livre clairement à une escalade, contrevient aux accords et cherche à créer une situation de crise», a affirmé M. Arafat à la presse à Bethléem. Le dirigeant palestinien s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie pour la création avec la Banque mondiale et le Centre Shimon Pérès pour la Paix d’un fonds qui doit comporter à terme 100 millions de dollars US au service «de la paix et de la technologie» au Proche-Orient. Le président de la Banque mondiale James Wolfensohn et l’ex-premier ministre travailliste israélien Shimon Pérès ont participé à la cérémonie dans un hôtel de Bethléem. Interrogé sur la création d’un Etat palestinien, M. Arafat s’est déclaré prêt à entamer des pourparlers avec Israël à la fin de la période intérimaire d’autonomie, qui expire en mai 1999. «La période intérimaire s’achève en mai 1999. A ce moment, il serait correct d’entamer immédiatement des pourparlers avec l’autre partie (Israël) et avec la communauté internationale au sujet de l’Etat», a-t-il dit. Le porte-parole présidentiel, M. Nabil Abou Roudeina, a affirmé quant à lui que «rien d’encourageant» n’était sorti de l’entretien entre M. Arafat et le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright, la veille à Londres. «Il n’y a rien d’encourageant. Les Israéliens continuent de refuser les idées américaines», a-t-il dit en excluant de nouveau toute possibilité pour les Palestiniens d’accepter l’exigence israélienne que le retrait militaire israélien prévu en Cisjordanie soit le dernier. «Mme Albright a promis à M. Arafat que les propositions (américaines) ne seraient pas modifiées. Mais si (les Etats-Unis) reviennent quand même sur leurs propositions, alors nous adopterons une nouvelle position», a prévenu M. Abou Roudeina. Les Etats-Unis ont proposé qu’Israël se retire de 13% de la Cisjordanie, ce qui est refusé par M. Netanyahu qui juge l’ampleur du retrait trop importante. Heurts Sur le terrain, une vingtaine de manifestants palestiniens ont lancé des pierres hier contre des soldats israéliens en faction à Hébron en Cisjordanie, ont indiqué des témoins. Les soldats ont répliqué en tirant des balles caoutchoutées qui n’ont pas fait de blessé. En outre, des colons israéliens résidant à Tel-Rumeida, près de Hébron, ont établi un barrage routier pour empêcher leurs voisins palestiniens de circuler. «Il s’agit d’une mesure de représailles, parce qu’ils nous ont attaqués à la bouteille incendiaire», a affirmé à la presse le chef des colons Baruch Marzel, avant une intervention de l’armée israélienne, qui a dégagé les lieux. L’armée a ordonné hier, pour la cinquième journée consécutive, aux commerçants palestiniens du secteur de Hébron sous son contrôle de fermer leurs boutiques, a-t-on appris de source militaire. Elle a, en outre, imposé des barrages autour de la zone de la ville placée sous contrôle palestinien, a annoncé un porte-parole militaire. «Ces mesures sont une réponse aux tirs de la nuit dernière», a poursuivi le porte-parole. Des inconnus ont tiré à l’arme automatique lundi soir contre une jeep militaire près de Hébron, sans faire de victime, selon un porte-parole militaire. L’armée a demandé à la police palestinienne d’enquêter sur l’origine de ces tirs, selon le porte-parole. Depuis janvier 1997, Israël ne contrôle plus qu’un cinquième de Hébron, où sont installés quelque 400 colons entourés de 120.000 Palestiniens. Lundi, six Palestiniens avaient été blessés à Hébron par des balles enrobées de caoutchouc tirées par des militaires israéliens. Les heurts se poursuivent sporadiquement dans la ville depuis les manifestations massives de jeudi dernier qui ont commémoré dans le sang la fondation d’Israël il y a 50 ans. Cinq Palestiniens avaient alors été tués en Cisjordanie et dans la bande de Gaza par des tirs de l’armée israélienne. (AFP-Reuters)
Le président palestinien Yasser Arafat a accusé hier le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de vouloir susciter une crise en refusant les propositions américaines sur la relance du processus de paix. «M. Netanyahu se livre clairement à une escalade, contrevient aux accords et cherche à créer une situation de crise», a affirmé M. Arafat à la presse à Bethléem. Le...