Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Il a évoqué avec Boueiz le programme de la visite de Chirac à Beyrouth Jouanneau préconise un retrait israélien inconditionnel du Liban (photo)

L’ambassadeur Daniel Jouanneau a réitéré hier la position de la France au sujet de la résolution 425 de l’ONU stipulant le retrait d’Israël du Liban. Il a en outre implicitement accusé l’Etat hébreu d’entraver le processus de paix dans la région. A l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, M. Jouanneau a notamment déclaré: «Il est vrai qu’il y a une nouvelle proposition israélienne, et que l’Etat hébreu reconnaît la 425 pour la première fois depuis 20 ans. Mais le gouvernement israélien pose une série de conditions et réclame des garanties qui ne figurent pas dans le texte (de la résolution) qu’il convient d’appliquer telle quelle», a-t-il dit. La réunion de l’ambassadeur avec M. Boueiz avait pour objet la prochaine visite à Beyrouth (le 30 mai) du président français Jacques Chirac. M. Jouanneau a souligné le caractère exceptionnel de cette visite, la troisième en deux ans. Selon lui, elle exprime l’appui qu’apporte le chef de l’Etat français au Liban. Le diplomate a résumé d’autre part le programme du séjour de M. Chirac à Beyrouth: celui-ci inaugurera la Résidence des Pins restaurée pour loger l’ambassadeur, le Musée national et l’Ecole Supérieure des Affaires (ESA) qu’il a fondée avec le président Rafic Hariri. Pour en revenir à l’aspect politique de la déclaration de M. Jouanneau, celui-ci a estimé qu’à part la nécessité d’appliquer la 425, il incombait aussi de trouver un règlement global dans la région incluant le Liban, la Syrie et Israël. Interrogé sur une éventuelle contribution de la France à une solution au Moyen-Orient, M. Jouanneau a répondu: «Nous ne négocierons pas à la place des autres. Mais si l’on parvient un jour à un accord entre les trois pays et qu’il est demandé une contribution à la France pour ce qui a trait à l’application de cet accord, nous y serons alors disposés». L’ambassadeur de France a indiqué dans ce cadre que le président Chirac a bien spécifié la position de Paris par rapport à un règlement dans la région qui, selon lui, se base sur les deux principes suivants: «le respect de la 425 sans conditions et la nécessité d’aboutir à un règlement global». D’autre part, M. Jouanneau a implicitement imputé à Israël la responsabilité de l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix, affirmant à ce propos: «Si la situation reste telle quelle, elle deviendra dangereuse. Les choses sont compliquées et nous essayons d’expliquer au gouvernement israélien la nécessité de respecter le droit international et de poursuivre les négociations. De même, nous exerçons dans ce cadre toutes les pressions possibles. Mais nous ne sommes pas seuls», a-t-il dit avant d’ajouter: «En effet, nous sommes en contact permanent avec les Etats-Unis et avec nos partenaires de l’Union européenne. Les ministres des Affaires étrangères du G8 ont d’ailleurs évoqué le processus de paix lors de leur dernière réunion. Israël doit comprendre qu’il n’y a pas de sécurité sans une paix et sans un respect des accords conclus. C’est le langage que nous tenons, et il n’est pas nouveau», a affirmé M. Jouanneau. En réponse à une question, celui-ci a enfin rappelé que la France est l’avocat du Liban. Selon lui, Paris ne cesse de le défendre et d’œuvrer pour y instaurer la paix.
L’ambassadeur Daniel Jouanneau a réitéré hier la position de la France au sujet de la résolution 425 de l’ONU stipulant le retrait d’Israël du Liban. Il a en outre implicitement accusé l’Etat hébreu d’entraver le processus de paix dans la région. A l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, M. Jouanneau a notamment...