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Actualités - CHRONOLOGIE

Les dirigeants des Huit avalisent le plan US pour la Cisjordanie Mais les risques de déstabilisation en Asie ont monopolisé l'essentiel des travaux du sommet de Birmingham (photo)

Les huit grandes puissances du G8 ont avalisé hier à Birmingham le plan des Etats-Unis pour un retrait israélien de Cisjordanie, le qualifiant de «réaliste et constructif», au terme de leur 24e sommet dont les travaux ont été essentiellement consacrés aux risques de déstabilisation en Asie Les dirigeants des Huit (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie) ont exprimé leur «vive préoccupation» face à l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix. «Nous soutenons fermement les efforts déployés pour rallier les différentes parties au plan constructif et réaliste présenté par les Etats-Unis, notamment en ce qui concerne le retrait des troupes israéliennes de Cisjordanie», affirme le texte du communiqué final. Mais c’est surtout la situation en Asie, tant politique que financière, qui a retenu l’attention des participants. Dès vendredi, premier jour du sommet, les dirigeants occidentaux avaient voulu calmer le jeu, en condamnant l’Inde pour ses essais, et surtout en appelant le Pakistan à ne pas répliquer. Mais avant même la fin du sommet, le Pakistan a annoncé son intention de procéder à un essai nucléaire, en riposte à ceux de son voisin et ennemi indien. Le président américain Bill Clinton a immédiatement lancé un nouvel avertissement, allant jusqu’à parler de retour à la guerre froide, alors que, l’espace d’une heure, des informations ont couru selon lesquelles le Pakistan avait déjà procédé à un test. «La réponse n’est pas pour l’Inde de devenir une puissance nucléaire, au Pakistan de suivre le mouvement, à la Chine d’arriver en renfort et d’installer des troupes à proximité de la frontière indienne, puis à la Russie de s’en mêler», a dit M. Clinton. «Plus nous serons fermes, plus nous serons capables de convaincre le Pakistan et peut-être d’autres pays derrière lui de ne pas entreprendre de tests», a dit le président américain. Bill Clinton avait dû renoncer à demander des sanctions collectives du G8 contre l’Inde, faute d’un accord des Européens et de la Russie, pour la première fois associée de bout en bout aux délibérations. Mais les Européens assuraient dimanche que leur stratégie d’apaisement avait porté ses fruits, en soulignant que l’Inde était désormais prête à ouvrir des discussions immédiates pour adhérer au récent traité d’interdiction des essais nucléaires, déjà signé par 149 pays. Les émeutes en Indonésie Les Huit ont aussi essayé de trouver une réponse aux derniers développements de la crise indonésienne alors que les 500 victimes des émeutes durant la semaine écoulée venaient rappeler les risques de déstabilisation sociale et politique du continent. Ils ont été cette fois unanimes à appeler à des réformes non plus seulement économiques mais aussi politiques, ainsi qu’à une prise en compte par les gouvernements des «graves répercussions» de la crise «pour les plus pauvres et les plus vulnérables». Sans aller jusqu’à demander son départ, ils ont appelé le président indonésien Suharto, qui règne sans partage depuis 32 ans, à «ouvrir le dialogue» avec la population. Réunis brièvement à sept sans la Russie, les principaux dirigeants de la planète ont aussi accentué la pression dans le domaine économique en demandant au Fonds monétaire international (FMI) de désigner publiquement du doigt les pays qui gèrent mal leurs finances. Plusieurs pays d’Asie, notamment la Thaïlande, avaient ignoré les avertissements du Fonds, avant que la crise n’éclate en juillet. Ils ont également prévenu les investisseurs privés qu’ils devraient à l’avenir participer aux plans de sauvetage, en cas de répétition de la crise asiatique. Pour les plus pauvres, en particulier l’Afrique, le G8 s’est dit favorable à la création d’un fonds de «solidarité thérapeutique» qui permettrait de rendre accessible au tiers monde les coûteuses thérapies contre le sida. Ils ont aussi fait un nouveau petit geste sur la dette en promettant d’accélérer les procédures d’allégement des échéances. Mais Japon et Allemagne ont fait préciser que seuls en bénéficieraient ceux qui mèneront des réformes économiques. Ils ont encore promis aux pays pauvres de les aider à résoudre le casse-tête de l’adaptation des systèmes informatiques au passage à l’an 2000. Le sommet de Birmingham était d’un genre nouveau. L’hôte du sommet, Tony Blair avait réduit l’agenda à quelques sujets-clés et invité les seuls chefs d’Etat et de gouvernement, délestés de leurs ministres. Tous ont quitté Birmingham enchantés, selon M. Blair, de cette formule qui sera rééditée, l’an prochain à Cologne en juin 1999. Le suspense subsistait en revanche sur le lieu du sommet de l’an 2000. Boris Eltsine n’a pas réussi à convaincre ses pairs de venir à Moscou, alors que ce sera normalement le tour du Japon. Mais les tractations continuent, a affirmé le président français Jacques Chirac.
Les huit grandes puissances du G8 ont avalisé hier à Birmingham le plan des Etats-Unis pour un retrait israélien de Cisjordanie, le qualifiant de «réaliste et constructif», au terme de leur 24e sommet dont les travaux ont été essentiellement consacrés aux risques de déstabilisation en Asie Les dirigeants des Huit (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne,...