Grève et manifestations dans les camps palestiniens du Liban (photos)

Les Palestiniens du Liban ont observé une grève hier et organisé des marches dans les camps de réfugiés en brûlant le drapeau israélien pour marquer leur détermination à regagner leur foyer en Palestine où a été créé l’Etat hébreu il y a 50 ans jour pour jour. Un sit-in a également été organisé devant le siège des Nations Unies à Beyrouth, où 500 enfants palestiniens, le front ceint de la keffié traditionnelle, portaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: «50 ans de résistance contre l’occupation israélienne». Ils ont lancé des ballons multicolores sur lesquels étaient inscrits les noms de leur village en Palestine et ont remis aux responsables un mémorandum réclamant leur droit au retour dans ces villages, d’où leurs parents avaient été chassés par les groupes sionistes Stern et Haganah en 1948. Les réfugiés ont bloqué dès l’aube les entrées des douze camps du Liban, à Aïn el-Héloué, le plus grand du pays avec 50.000 personnes, près de Saïda, comme à Rachidiyé, à Nahr el-Bared ou à Jalil et exprimé leur colère en brûlant le drapeau israélien et parfois américain. Des marches, rassemblant de 2 à 5.000 personnes, se sont déroulées dans les ruelles des camps à la sortie des mosquées après la prière hebdomadaire, au cours desquelles les manifestants ont fait «vœu de poursuivre la lutte armée jusqu’à la libération de Jérusalem et de toute la terre de Palestine». Quelque 350.000 Palestiniens, originaires des territoires sur lesquels Israël a été créé en 1948, sont enregistrés au Liban, dont plus de la moitié dans les camps, selon l’Office des Nations Unies pour le secours aux réfugiés de Palestine (UNRWA).