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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Répondant à l'ambassadeur américain Hoss souligne la responsabilité d'Israël et des Etats-Unis dans l'existence des camps palestiniens

Le raid israélien sur Taanayel mercredi et les commentaires à ce sujet de l’ambassadeur des Etats-Unis ont suscité hier des réactions mitigées dans les milieux politiques. Rappelons que M. Richard Jones avait affirmé ce jour-là à l’issue d’un entretien avec le président Nabih Berry: «Les gens devraient s’interroger sur les raisons de la présence de ces camps palestiniens dans la Békaa». Le président Sélim Hoss s’est déclaré choqué par les propos du diplomate américain, rappelant à ce dernier que «si les Palestiniens sont aujourd’hui disséminés sur l’ensemble du territoire libanais, c’est parce qu’ils ont été chassés de Palestine avec la bénédiction des grandes puissances, à leur tête les Etats-Unis». «Ils resteront dispersés à travers le monde tant que ces puissances appuient Israël à tous les niveaux financier, militaire, politique et diplomatique, et tant qu’Israël rejette la création d’un Etat palestinien sur la terre de Palestine», a-t-il dit avant de poursuivre: «Les gens se demandent quelle est la position des Etats-Unis concernant l’utilisation par l’Etat hébreu d’armes américaines dans ses offensives perpétrées contre le Sud, la Békaa-Ouest et les camps palestiniens (...)». De son côté, le président du Rassemblement pour la République, M. Albert Moukheiber, a estimé que le commentaire de l’ambassadeur Jones reflète exactement l’attitude des Libanais eux-mêmes «qui interrogent leur gouvernement sur la présence militaire palestinienne dans la Békaa. Que font-ils et qui est responsable de cette nouvelle guerre dans la Békaa?», s’est-il demandé. Selon M. Moukheiber, «les gouvernements arabes évitent de se manifester sur la scène internationale car ils manquent de confiance dans leur capacité à adopter une politique d’ouverture au niveau diplomatique. Au lieu de cela, ils fuient le dialogue avec les véritables détenteurs du pouvoir» dans le monde. Le président du RPR a critiqué dans ce cadre la décision du premier ministre Rafic Hariri d’annuler son rendez-vous à Paris avec le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. Par ailleurs, la Ligue arabe a affirmé que le raid israélien sur Taanayel illustrait «les intentions hostiles d’Israël envers le Liban» et la «fausseté» de ses propositions de retrait. «La féroce attaque israélienne au Liban dévoile les intentions hostiles d’Israël envers le Liban et la fausseté des propositions de retrait du Liban-Sud avancées par l’extrémiste (Benjamin) Netanyahu», a déclaré le secrétaire général adjoint de la Ligue, Ahmed Ben Helli. Selon lui, le raid de mercredi «prouve que tout ce que propose M. Netanyahu vise à éviter l’application des résolutions de l’ONU et qu’en réalité il n’a aucune intention de se retirer».
Le raid israélien sur Taanayel mercredi et les commentaires à ce sujet de l’ambassadeur des Etats-Unis ont suscité hier des réactions mitigées dans les milieux politiques. Rappelons que M. Richard Jones avait affirmé ce jour-là à l’issue d’un entretien avec le président Nabih Berry: «Les gens devraient s’interroger sur les raisons de la présence de ces camps...