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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le ministre de l'Intérieur veut démontrer que les élections municipales seront régulières Baalbacki et Karam alter ego de Murr (photo)

Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a rendu compte hier au chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, des préparatifs des élections municipales qui commenceront le 24 mai au Mont-Liban. Auparavant, M. Murr avait présidé deux réunions de tous les mohafez et caïmacams du Liban, en présence des deux présidents des syndicats de la presse et des rédacteurs, MM. Mohamed Baalbacki et Melhem Karam. Le but de ces deux réunions était d’informer les mohafez et les caïmacams de l’esprit dans lequel ils doivent diriger les opérations électorales. M. Murr a insisté devant eux sur la neutralité de l’Etat durant le scrutin, soulignant sa détermination à sanctionner sévèrement quiconque achètera des voix. Le ministre a commencé par exposer devant les responsables administratifs la mission de MM. Baalbacki et Karam, qui «refléteront ce que l’Etat entreprend pour préserver la liberté, le caractère démocratique et la régularité du scrutin» et qui «auront les mêmes prérogatives que le ministre de l’Intérieur». «Ils assisteront à toutes les réunions préparatoires pour superviser l’opération électorale. Mon bureau au ministère sera leur quartier général. Ils auront une liberté totale d’action et de mouvement en ce sens qu’ils peuvent directement exiger une enquête au sujet d’une plainte quelconque. L’inspection générale des FSI sera à leur disposition. Leur mission n’est pas formelle et n’a pas pour objectif d’assurer une couverture médiatique de ce que l’Etat ferait et qui ne serait pas conforme aux lois et aux règles en vigueur», a déclaré M. Murr. Rappelons que le ministre avait demandé il y a une dizaine de jours à MM. Baalbacki et Karam ainsi qu’au bâtonnier Antoine Klimos de superviser le déroulement du scrutin pour s’assurer que tout se passe conformément aux lois. Seul M. Klimos s’était excusé de ses engagements. M. Murr a expliqué que le bâtonnier participera du 15 au 31 mai à des congrès qui se tiendront en dehors du Liban. Concernant la mission des mohafez, le ministre a expliqué qu’ils doivent «mettre en application les grandes lignes de la politique de l’Etat, à savoir la transparence pour barrer la route aux critiques» (injustifiées). M. Murr s’est dit persuadé que les candidats malheureux aux élections feront assumer à l’Etat la responsabilité de leur échec, indiquant que tel a été le cas lors des législatives de 1996. «Mais nous souhaitons anticiper cette fois et dire, qu’en cas d’échec, il faut en vouloir aux électeurs qui n’ont pas voté plutôt qu’à l’Etat. Voilà pourquoi nous voulons accomplir notre devoir en toute objectivité et impartialité», a poursuivi le ministre en assurant de nouveau que le Pouvoir n’a pas de listes de candidats aux élections. Il a vivement critiqué au passage des hommes de religion qu’il n’a pas nommés, leur reprochant d’avoir exprimé des doutes quant à la régularité des élections municipales en souhaitant qu’elles «ne soient pas à l’image des législatives». «Les élections parlementaires étaient les plus régulières qui soient. Les instructions étaient les mêmes: liberté, démocratie, impartialité et transparence», a déclaré M. Murr. Equipe anticorruption Le ministre a reconnu que les responsables politiques appuient des listes électorales mais il a fait valoir que même dans les démocraties les plus évoluées, les hommes politiques participent aux élections municipales. «S’il existe des courants qui appuient le ministre de l’Intérieur, le chef du gouvernement ou le président de la Chambre, cela ne veut pas dire que le Pouvoir interviendra lors des élections en faveur de telle ou telle liste. Au contraire, je souhaite que MM. Baalbacki et Karam s’assurent que le Pouvoir se tient à égale distance de tout le monde», a-t-il insisté, avant d’annoncer qu’il a formé une équipe anticorruption. «Quiconque versera des pots-de-vin sera arrêté», a menacé le ministre. Il a révélé qu’en 1996, certains caïds de quartiers avaient été arrêtés en flagrant délit d’achat de voix. «Certains étaient alors intervenus en leur faveur dans la nuit et ils avaient été relâchés. Cette fois, je m’engage personnellement à faire preuve d’intransigeance, même si des personnes haut placées me demandent d’intervenir en faveur de quelqu’un qui a été arrêté en flagrant délit d’achat de voix. Je demande à la commission d’enquête de ne répondre à personne et que la procédure judiciaire suive son cours».
Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a rendu compte hier au chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, des préparatifs des élections municipales qui commenceront le 24 mai au Mont-Liban. Auparavant, M. Murr avait présidé deux réunions de tous les mohafez et caïmacams du Liban, en présence des deux présidents des syndicats de la presse et des rédacteurs, MM. Mohamed...