Le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a déclaré mercredi matin que Paris et Le Caire voulaient «exercer une pression positive» en vue d’une relance du processus de paix au Moyen-Orient. S’exprimant sur la radio France-Inter, au lendemain de ses entretiens avec son homologue égyptien, Amr Moussa, M. Védrine a expliqué que pour débloquer la situation dans cette région du monde, l’Egypte et la France, à travers leur initiative, devaient exercer une «incitation à persévérer de concert avec les Etats-Unis. Même si on comprend que ces derniers veuillent poursuivre leurs efforts propres pendant quelque temps, encore quelques jours ou, au maximum, quelques semaines». «Pendant ce temps, a ajouté le ministre, nous peaufinons notre projet (de conférence internationale) pour pouvoir le lancer sans tarder». S’agissant de l’attitude d’Israël, le chef de la diplomatie française a souligné que «le monde entier voit bien que la raison principale du blocage est due au fait que le gouvernement israélien ne s’estime pas engagé par les accords d’Oslo». Interrogé sur sa prochaine visite en Iran, les 22 et 23 août, M. Védrine a indiqué que la France ne pouvait pas être absente du mouvement de rapprochement avec l’Iran amorcé par les pays occidentaux, soulignant toutefois que la démarche de Paris devait se faire avec «utilité et prudence». Outre la reprise des relations entre les deux pays, le ministre a dit qu’il évoquerait avec les responsables iraniens «tous les sujets délicats» sans donner de précision. Il a estimé que sa visite à Téhéran avait pour but d’«accompagner un changement positif» en Iran. Au sujet d’une éventuelle visite en France du président iranien, M. Védrine a déclaré qu’il était «trop tôt encore» pour évoquer une telle éventualité. Sur la situation au Kosovo, le ministre a estimé que sans l’action du Groupe de Contact, «la situation dans cette région aurait explosé dans de beaucoup plus grandes largeurs». (AFP)