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Actualités - CHRONOLOGIE

Mise en garde contre l'établissement d'une zone industrielle à Batroun

Des habitants du village de Jrane, dans le caza du Batroun, ont effectué hier un sit-in sur la place de l’église Saint Sarkis, pour protester contre l’établissement dans la région d’une usine de freins qui est, selon eux, source de pollution. Les habitants de Jrane luttent depuis quelque temps déjà contre l’établissement de l’usine, et un procès a même été intenté, sans résultat, contre son propriétaire. Ce sit-in a été organisé par le Comité de suivi pour la fermeture de l’usine. M. Georges Saadé, président du parti Kataëb, a révélé qu’«un conflit oppose les ministres de l’Environnement (hostile à l’usine) et de l’Intérieur sur la question, ce qui a permis au propriétaire de l’usine de poursuivre son travail normalement». D’autre part, parallèlement au sit-in, un communiqué a été distribué hier, considérant que «la protection de l’environnement ne doit pas se faire au détriment du développement économique sain». «Le sit-in qui a lieu aujourd’hui (hier) se place dans le cadre de conflits électoraux», a ajouté le communiqué. Plusieurs représentants de partis et d’instances politiques ont assisté au sit-in: Georges Saadé, Sleimane Ghata, représentant le ministre de la Santé, Sleimane Frangié, Kamil Harb, représentant le député Boutros Harb, Tony Chahine, représentant le ministre de la Culture, Fawzi Hobeiche, des représentants du Parti socialiste progressiste (PSP), du Parti social national syrien (PSNS), du Mouvement aouniste, ainsi que des présidents de municipalités, des moukhtars et des hommes de religion. Au cours du sit-in, des banderoles condamnant l’installation de l’usine et demandant un environnement propre au Batroun, ont été levées. M. Hanna Bitar a prononcé un mot au nom des habitants de la région, déclarant que «l’établissement de cette usine est contraire aux lois et au système en vigueur». Il a rappelé que «des décisions de fermeture de l’usine ont été prises par le mohafez du Nord, le ministre de l’Environnement et les tribunaux libanais, mais l’appui dont bénéficie apparemment le propriétaire de l’usine a outrepassé ces décisions». M. Georges Saadé a prononcé une allocution au cours de laquelle il a révélé qu’«il y a un conflit entre les ministres de l’Environnement et de l’Intérieur, et c’est ce qui a aidé le propriétaire de l’usine à poursuivre le travail». «Il nous faut protéger et l’environnement et l’industrie», a-t-il ajouté. «Mais nous n’accepterons tout de même pas que l’une nuise à l’autre. Nous ne pouvons nous taire face au danger que représente cette usine. Si les foules manifestent aujourd’hui, c’est parce que l’Etat est responsable de la poursuite du travail dans cette usine». Par ailleurs, le député Sayed Akl a fait une déclaration dans laquelle il a tenu à tranquilliser les habitants de Batroun, et il a considéré que «la région ne deviendra pas une région industrielle». «Les bruits qui ont couru à ce sujet ne sont pas fondés, parce que les régions industrielles sont classées selon un plan bien précis qui doit être précédé d’études approfondies et d’une décision du gouvernement», a-t-il ajouté. M. Akl a cependant demandé à M. Akram Chehayeb de «trancher la question de savoir si l’usine de freins à Jrane est effectivement nuisible à l’environnement».
Des habitants du village de Jrane, dans le caza du Batroun, ont effectué hier un sit-in sur la place de l’église Saint Sarkis, pour protester contre l’établissement dans la région d’une usine de freins qui est, selon eux, source de pollution. Les habitants de Jrane luttent depuis quelque temps déjà contre l’établissement de l’usine, et un procès a même été...