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Actualités - DISCOURS

Unanimité contre un retrait négocié du Liban-sud, au meeting oratoire du PSNS (photos)

Les personnalités qui ont pris la parole hier, au meeting oratoire organisé par le PSNS pour la treizième commémoration du décès de l’une de ses militantes, se sont toutes exprimées contre un retrait négocié du Liban-Sud et mis l’accent sur la concomitance des deux volets libanais et syrien des négociations de paix avec Israël. Seul le député Abdel-Hamid Beydoun devait s’étendre sur la situation interne critiquant vivement la politique suivie par le gouvernement de M. Rafic Hariri. En présence d’une foule de personnalités, le PSNS a commémoré dans la matinée, au Beirut Hall à Sin el-Fil, le treizième anniversaire de la mort de Sanaa Mhaydli dans une opération de commando contre une unité des forces israéliennes. Etaient notamment présents les ministres Michel Murr, Jean Obeid, Elie Hobeika, Béchara Merhej, Farouk Barbir, Chahé Barsoumian, Assaad Hardane et Akram Chéhayeb, M. Mohamed Abdel-Hamid Beydoun, représentant le chef du Législatif, M. Nabih Berry, de nombreux députés, le président de l’Ordre de la presse, M. Mohamed Baalbacki, le bâtonnier Antoine Klimos, le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, M. Nasri Khoury, et plusieurs autres personnalités. Prenant la parole en premier, M. Klimos a mis l’accent sur les valeurs en lesquelles Sanaa Mhaydli a cru, selon lui. Il a ainsi plaidé en faveur de «l’édification d’une laïcité croyante au lieu d’un confessionnalisme athée, de la consolidation de la justice, de la généralisation de l’enseignement et de la liberté». Le bâtonnier a aussi jugé nécessaire que les compétences scientifiques et les qualités morales soient les bases retenues lors du recrutement des fonctionnaires, en insistant par ailleurs sur l’importance d’«un dialogue rationnel responsable qui remplacerait le discours politique irresponsable et destructeur». M. Chehayeb, qui a donné lecture d’un message du ministre Walid Joumblatt, a estimé que sans la Résistance, Israël n’aurait même pas songé à reconnaître la résolution 425 du Conseil de Sécurité. Selon lui, la Résistance a «pour la première fois ébranlé la structure de la société israélienne et a obligé l’Etat hébreu à avancer l’idée d’un retrait». Le ministre a estimé que c’est parce qu’il n’a pas voulu reconnaître sa défaite que l’Etat hébreu a proposé au Liban un retrait négocié de la partie méridionale du pays. Quant à M. Murr, il a aussi considéré que c’est pour «sortir du guêpier libanais qu’Israël a prétendu vouloir mettre en exécution la 425»... Il a ajouté qu’en reconnaissant «dans la forme» cette résolution de l’ONU, l’Etat hébreu tente «de calmer le jeu face à la levée de boucliers interne en Israël» contre une occupation particulièrement coûteuse. M. Murr a mis l’accent sur un retrait inconditionnel du Liban-Sud ainsi que sur la concomitance des deux volets libanais et syrien des négociations de paix. Les mêmes idées ont été développées par M. Mohamed Abdel-Hamid Beydoun qui a accusé le gouvernement israélien de tout faire pour torpiller le processus de paix. Contrairement à la majorité des orateurs, M. Beydoun s’est arrêté sur la situation générale dans le pays, critiquant la politique du Cabinet Hariri. Il a jugé nécessaires des réformes politiques pour la stabilité dans le pays, après avoir exprimé son appui aux propositions du président de la République, M. Elias Hraoui, à ce sujet. «Ce que nous avons constaté avec le chef de l’Etat au cours des dernières rencontres, c’est que l’économie a supplanté le politique de sorte que la reconstruction est devenue plus importante que l’entente et que les projets de tous genres et les adjudications se sont substitués aux projets de réédification des institutions. Mais le projet de développement économique n’a pas réussi et la politique a été paralysée», a-t-il déclaré. Poursuivant sur sa lancée, M. Beydoun a estimé que la mission du pouvoir «représenté par la «troïka» est devenue de gérer les crises et non de réédifier le Liban sur le double plan politique et social», jugeant que c’est «la politique consensuelle qui assure la stabilité».
Les personnalités qui ont pris la parole hier, au meeting oratoire organisé par le PSNS pour la treizième commémoration du décès de l’une de ses militantes, se sont toutes exprimées contre un retrait négocié du Liban-Sud et mis l’accent sur la concomitance des deux volets libanais et syrien des négociations de paix avec Israël. Seul le député Abdel-Hamid Beydoun devait...