Basket Ball NBA : Utah coiffe Chicago sur le fil

Longue de 82 matches pour chaque club, la saison régulière de NBA, qui s’est achevée ce week-end, aura été haletante jusqu’au bout. C’est en effet sur le fil que Utah est venu coiffer Chicago pour la première place de la Ligue, toutes conférences confondues. Avec un capital de 62 victoires pour 20 défaites, et surtout trente-deux succès sur leurs 36 dernières rencontres, les Jazz ont réussi un sprint époustouflant qui leur permet d’obtenir l’avantage du terrain durant la totalité des play-offs qui démarrent jeudi. Y compris, s’ils y parviennent, pour la grande finale perdue l’année dernière justement face à Chicago qui avait bouclé la saison régulière en qualité de numéro un. Ce remarquable parcours d’Utah, privé de son meneur John Stockton en début de saison, tient pour beaucoup au comportement de Karl Malone (crédité de 29 points et neuf rebonds lors de la victoire décisive à Phœnix, 102-99), un joueur pourtant très décrié en raison de sa brutalité sur les parquets. Désormais, Chicago et tous les rivaux d’Utah devront donc aller s’imposer au moins une fois sur le parquet du Delta Center de Salt Lake City pour écarter les Jazz de la route du titre. Une situation inédite depuis deux ans et dont les Bulls sont largement responsables. Croyant sans doute leur position acquise, les champions en titre se sont d’abord fait cueillir à domicile par Indiana (105-114), avant de chuter à nouveau deux jours plus tard à Detroit (79-87), chez une équipe pourtant écartée depuis longtemps de la course aux play-offs. Les Bulls ont certes conclu leur saison régulière par un succès sur New York grâce à un nouveau coup de force de Jordan (44 points) qui termine pour la dixième fois meilleur marqueur de la Ligue. Mais, au-delà du résultat obtenu face aux Knicks, que les Bulls vont d’ailleurs retrouver dès le premier tour des play-offs, ce match a encore renvoyé l’image d’une équipe chicagoane vieillissante, minée de l’intérieur, trop dépendante du rendement d’Air Jordan. A l’Ouest, derrière les Jazz, la bataille a également fait rage jusqu’au bout. Longtemps classée franchise numéro un de la Ligue, Seattle a enregistré un gros coup de fatigue encore confirmé par la défaite face à San Antonio (87-89) lors du dernier match à domicile. Les Sonics ont donc dû s’arracher en allant l’emporter à Portland le dernier jour (90-82) pour sauver leur deuxième place. Un succès qui a aussi permis à leur coach George Karl de franchir le cap des 500 victoires depuis le début de sa carrière. Mais les Sonics ont surtout contenu jusqu’au bout l’impressionnant retour des Lakers de Shaquille O’Neal qui finissent troisièmes. A noter toutefois que Los Angeles s’est offert le dernier jour le scalp désormais très recherché des Utah Jazz.