Loups et léopards près de la capitale chinoise

Des animaux sauvages, notamment des loups et des léopards, ont fait leur réapparition à une cinquantaine de kilomètres du centre de Pékin, à la suite du reboisement des montagnes situées sur le territoire de la municipalité, rapporte mardi la presse officielle. «Des traces de léopards ont été découvertes dans la zone des monts Lingshan, à l’ouest de Pékin et des villageois ont entendu des hurlements de loups dans le canton de Yanqing à la fin de l’année dernière», écrit le «China Daily». Le quotidien de langue anglaise attribue le retour des animaux sauvages «à l’amélioration de la compréhension des questions écologiques et de la protection de la faune de la part des gens». Le journal salue «les efforts des gouvernements locaux en matière de plantation d’arbres ces dernières années». A la frontière nord-coréenne, à environ un millier de kilomètres au nord-est de la capitale, des tigres ont de leur côté «mis à l’épreuve le système juridique national» en dévorant 12 vaches depuis l’été dernier, rapporte le «China Daily». Trois éleveurs ont en effet déposé devant les autorités provinciales du Jilin une demande de compensation pour la disparition de trois de leurs vaches dans les crocs des félins dans les monts Changbai. Quatre ou six tigres vivent dans la partie chinoise de la montagne, selon les experts. Les agriculteurs mécontents s’appuient sur une loi provinciale de 1996 prévoyant l’indemnisation des paysans dont l’élevage ou les récoltes sont victimes d’animaux sauvages. Mais les autorités locales n’ayant pas répondu à leur demande d’indemnisation, les trois éleveurs se sont présentés devant la haute cour de la province qui leur a suggéré de solliciter directement le gouvernement provincial. «Cette affaire pourrait s’avérer un tournant historique en matière de protection des animaux sauvages», a commenté un zoologiste cité par le journal. (AFP)