Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Tour du monde à la voile pour le Peace Boat israélo-palestinien

L’équipage israélo-palestinien du «Peace Boat», qui s’apprête à boucler une circumnavigation avec un équipage de quatre Palestiniens et quatre Israéliens, a pris, non sans mal, beaucoup de milles d’avance sur le processus de paix au Proche-Orient. Présent à Brest (ouest de la France), du 18 au 25 avril, au milieu des 250 équipages prenant part à la 30e course croisière de l’Edhec, du nom d’une école commerciale française, l’équipage se veut «le symbole d’une génération de deux peuples qui, au nom des larmes versées, ont décidé d’élever la voix pour un idéal: la liberté de coexister dans la confiance». Si, en Israël, pays régulièrement représenté dans les régates internationales, il a été aisé de trouver quatre navigateurs, la sélection s’est avérée plus malaisée chez les Palestiniens, dans un pays où la pratique de la voile demeure méconnue. «Il n’y a pas de fédération de voile palestinienne», explique Gil Picovsky, un jeune Israélien de 28 ans, ancien élève de l’Edhec, en charge de la logistique du projet. «Alors nous avons accueilli les jeunes gens les plus accoutumés à la pratique des sports nautiques, à savoir... des nageurs». Les encouragements du Dr Jamal Muheissen, du ministère palestinien de la Jeunesse et des Sports puis l’intervention de l’UNESCO, qui parraine le projet, ont facilité la sortie du Territoire autonome des nouveaux marins palestiniens. Deux d’entre eux viennent de Jérusalem-Est, un de Gaza et le dernier de Cisjordanie. Il y a trois mois, l’équipage s’est réuni pour la première fois à la Marina de Tel-Aviv. La prise de contact s’est opérée dans le meilleur esprit, souligne Gil Picovsky qui a observé «plus de timidité que de réticence», de part et d’autre. Depuis lors, les sorties d’entraînement se sont multipliées, à bord d’un Figaro Solo loué pour la circonstance, grâce à l’aide financière de la marque américaine de vêtements de sports Champion d’un commanditaire américain. Même si leur inexpérience de la mer ne leur permet pas l’accès aux postes de skypper et de navigateur, les jeunes Palestiniens n’en ont pas moins mis du cœur à l’ouvrage pour accélérer leur formation. «A bord, le problème de la langue a été vite résolu, poursuit Gil Picovsky. Le skipper s’exprime en hébreu et en arabe. En revanche, nous connaissons quelques problèmes d’intendance. C’est ainsi que, jusqu’à la fin des Pâques juives samedi, le pain a été proscrit à bord». Une nourriture qualifiée d’«exotique» a permis à l’équipage d’affronter la mer et le vent, à l’occasion du convoyage du bateau de La Trinité-sur-Mer (Morbihan) à Brest, dans la nuit de vendredi à samedi. «Il n’y a pas que pierres, murs et barbelés dans le cœur des «frères ennemis»», se réjouissent les marins, tous âgés de 22 ans, dont le bateau arbore le pavillon de l’UNESCO. Après la course, l’équipage du «bateau de la paix» envisage de faire escale à Paris, puis à Londres, Genève, Bruxelles, New York, au Cap, au Caire, à Aman et Jérusalem pour y planter un arbre de la paix. Les initiateurs de l’aventure ne veulent «en aucun cas se positionner sur un quelconque échiquier politique ni revêtir les couleurs d’un parti. Nos expériences humaines nous ont poussés à ne pas rester indifférents à l’inégalité et à la violence entre les peuples», note M. Picovsky. (AFP)
L’équipage israélo-palestinien du «Peace Boat», qui s’apprête à boucler une circumnavigation avec un équipage de quatre Palestiniens et quatre Israéliens, a pris, non sans mal, beaucoup de milles d’avance sur le processus de paix au Proche-Orient. Présent à Brest (ouest de la France), du 18 au 25 avril, au milieu des 250 équipages prenant part à la 30e course croisière de...