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Actualités - CHRONOLOGIE

Ulster : dernière ligne droite avant l'accord de paix

Les négociations de paix en Irlande du Nord sont entrées hier dans leur dernière ligne droite. A moins de trois jours de la date-butoir pour la conclusion d’un accord, les principaux négociateurs affichent un optimisme prudent. «Je m’attends à une semaine chargée, fatigante et dure mais je suis certaine qu’elle sera productive», a déclaré aux journalistes Mo Mowlam, secrétaire britannique à l’Irlande du Nord. Le président des pourparlers, l’ancien sénateur américain George Mitchell, s’apprêtait hier à présenter un avant-projet d’accord après un week-end d’intenses consultations conduites à Dublin par le premier ministre irlandais, Bertie Ahern. Dans la soirée de dimanche, Ahern a fait état d’«excellents progrès» enregistrés dans les discussions de paix, évoquant également le «bon esprit» qui présidait à ces discussions «Je pense que grâce à la détermination de Mitchell, l’avant-projet d’accord sera présenté aux différentes parties dans la journée (de lundi)», a estimé pour sa part David Andrews, ministre des Affaires étrangères irlandais. Martin McLaughlin, l’un des dirigeants du Sinn Fein, vitrine politique de l’Armée républicaine irlandaise (Ira) prônant l’unification de l’île, s’est dit confiant que les dernières divergences pouvaient être résolues. «La vraie question est de savoir si elles peuvent être résolues avant la date-butoir (jeudi 9 avril)», a-t-il expliqué. «Je pense que nous avons en notre possession les éléments d’un accord depuis un moment. Les efforts conjugués et l’implication des deux premiers ministres dans les derniers jours ont énormément fait évoluer la situation», a ajouté McLaughlin au micro de la BBC. De son côté, le premier ministre britannique, Tony Blair, qui a rencontré Bertie Ahern à plusieurs reprises à Londres, n’a pris aucun engagement officiel cette semaine afin de pouvoir signer un accord à tout moment. David Trimble, dirigeant du principal parti probritannique nord-irlandais, le Parti unioniste d’Ulster (UUP), ne partage pas le même enthousiasme quant à la signature rapide d’un accord. «La conclusion positive (des négociations) dépend de notre capacité à régler des difficultés importantes qui existent toujours», a-t-il déclaré. Des «institutions transfrontalières» Le futur accord prévoit le maintien de l’administration britannique en Ulster et la création d’institutions insulaires dans lesquelles seront représentées la République d’Irlande et la province britannique nord-irlandaise. Certaines prérogatives actuellement dévolues à Londres reviendront à un futur Parlement nord-irlandais à l’image des assemblées écossaise et galloise approuvées par référendum depuis l’arrivée de Tony Blair à la tête du gouvernement britannique. Ces nouvelles institutions devront être approuvées par référendum des deux côtés de la frontière irlandaise. Reste à déterminer les rôles de chacune d’entre elles ainsi que l’ampleur de la révision constitutionnelle promise par Dublin, dont le texte revendique pour l’heure la réunification de l’Irlande. (AFP, Reuters)
Les négociations de paix en Irlande du Nord sont entrées hier dans leur dernière ligne droite. A moins de trois jours de la date-butoir pour la conclusion d’un accord, les principaux négociateurs affichent un optimisme prudent. «Je m’attends à une semaine chargée, fatigante et dure mais je suis certaine qu’elle sera productive», a déclaré aux journalistes Mo Mowlam,...