Interrogé sur le raid aérien israélien sur Taanayel Jones : que font donc les camps palestiniens dans la Békaa L'ambassadeur américain souligne, par ailleurs, l'attachement des libanais à la démocratie(photos)

Après une longue absence, l’ambassadeur américain, M. Richard Jones, a visité les présidents Elias Hraoui, Nabih Berry et Rafic Hariri, pour leur exposer les résultats des entretiens qu’il a eus à Washington avec les responsables du département d’Etat et de la conférence des ambassadeurs américains accrédités au Proche-Orient. Dans une déclaration après sa rencontre avec le président Hraoui, M. Jones a estimé que le nombre élevé de candidatures aux élections municipales «prouve l’attachement des Libanais à la démocratie». Interrogé au sujet du raid israélien à Taanayel, M. Jones, surpris par la nouvelle, a indiqué qu’il n’était pas au courant de ce développement «sérieux». Plus tard, après une rencontre avec M. Berry, il a dit: «Les gens devraient s’interroger sur les raisons de la présence de ces camps palestiniens dans la Békaa. Je ne sais pas ce qu’ils font là-bas». «J’ai voulu présenter mes félicitations pour le soutien que le président Hraoui a apporté aux municipales, a déclaré le diplomate après son entretien avec M. Hraoui. Ce scrutin est bien accueilli par les Libanais. Je vois que le mouvement des candidatures est très dynamique. J’ai lu dans la presse que des milliers de Libanais se sont portés candidats à ces élections. Cela prouve clairement qu’ils sont attachés à la démocratie dans leur pays. Au nom de mon gouvernement, j’ai félicité le président de la République et à travers lui le peuple libanais pour son soutien à la démocratie». M. Jones a, par ailleurs, nié avoir appelé les jeunes Libanais à renverser le régime lors d’une conférence donnée il y a plusieurs semaines à l’université de Loueizé: «J’ai encouragé les jeunes à prendre part au processus électoral, de même que j’encourage n’importe quelle personne à le faire. Le point est que si les jeunes ne sont pas satisfaits de la situation, et cela peut arriver dans n’importe quel pays dont les Etats-Unis, le meilleur moyen pour changer les choses est de participer au processus démocratique. C’est ce qui fait que la démocratie est différente de tous les autres systèmes de pouvoir dans le monde. Il s’agit d’un système permettant à toutes les composantes de la société d’exprimer leurs opinions et leurs différences d’une manière non violente. Au Liban, le régime est démocratique et j’encourage les Libanais à participer à travers les institutions de leur Etat. Je ne les appelle pas à renverser leur régime». M. Jones a ajouté que la proposition israélienne concernant la 425 ne va probablement pas être discutée lors des entretiens entre le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, et les responsables américains à Washington. De même qu’il a indiqué que le processus de renouvellement du mandat de la FINUL au Liban-Sud fin juin ne va pas donner lieu à un amendement des résolutions 425 et 426 de l’ONU. M. Jones s’est ensuite rendu à Koraytem où il a été reçu par le président Hariri. Interrogé sur les raids israéliens dans la Békaa, M. Jones a déclaré: «Que s’est-il passé? Je n’ai pas écouté les nouvelles». Informé de l’attaque, il a répondu: «Vraiment? Je ne suis pas au courant. C’est la première fois que j’entends cela. Je ne veux pas faire de commentaire là-dessus mais il semble que cela soit un développement assez sérieux». Avec M. Berry, le diplomate a surtout évoqué la situation au Liban-Sud.