Actualités - CHRONOLOGIE
Les arabes américains décidés à intervenir davatange sur la scène politique US
le 12 mai 1998 à 00h00
Les Arabes américains, longtemps repliés en petites communautés, entendent désormais s’impliquer davantage sur la scène politique aux Etats-Unis, seule façon selon eux de se faire mieux entendre. Plusieurs de leurs représentants ont exprimé le week-end dernier leur profonde satisfaction d’avoir vu le président Bill Clinton prendre la parole devant l’une de leurs conférences, jeudi dernier à Washington, un événement sans précédent dans l’histoire de leur communauté. Accueilli très chaleureusement par l’assistance, Bill Clinton a néanmoins entendu aussi des critiques des effets de l’embargo américain contre l’Irak, sous des applaudissements nourris. «C’est un signe que nous sommes devenus une communauté politique et que nous avons acquis la reconnaissance et le respect auxquels nous aspirions depuis longtemps», a souligné l’un des organisateurs de la réunion, James Zogby, le président de l’Institut des Arabes américains. «Pendant des années, a-t-il ajouté, il y a eu des efforts pour nous maintenir en dehors de la politique», notamment par le biais de «stéréotypes négatifs». «Au lieu de discuter de nos problèmes, (nos adversaires) tentaient de nous présenter comme des terroristes ou des sheikhs pétroliers corrompus». Selon James Zogby, les Arabes américains, une communauté forte de quelque trois millions de personnes, n’ont jamais eu autant d’élus et doivent se préparer activement aux élections au Congrès en novembre prochain. La conférence devant laquelle Bill Clinton a pris la parole et dont les travaux doivent s’achever dimanche à un intitulé qui a d’ailleurs valeur de programme: «Votez 98: une stratégie gagnante». Reconnaissance «Notre objectif est de nous faire mieux entendre», relève Abdurahaman Alamoudi, du Conseil musulman américain. Il souhaite voir le nombre des représentants arabes ou musulmans doubler au Congrès pour s’établir à une quinzaine. «Ces cent dernières années (...), nous avons vécu nos vies séparément (...) et nous sommes restés totalement à l’écart en tant que communauté du processus politique américain», relève Elise Habboud, de l’Association nationale des Arabes américains pour les affaires. Il s’agit pour cette communauté de s’unir pour mieux faire entendre sa voix, aussi bien au niveau national que local, poursuit-il. Les Arabes américains, poursuit Elie Abboud, se considéraient dans le passé comme des «Libanais vivant aux Etats-Unis, des Syriens vivant aux Etat-Unis», alors que désormais «nous sommes des Américains de descendance libanaise, d’origine syrienne et nous devons être impliqués dans le processus politique». Selon lui, les Arabes américains doivent soutenir des candidats, participer à leurs campagnes, etc. Imad Hamad, du Comité anti-discrimination des Arabes américains, considère pour sa part que l’intervention du président devant leur conférence constitue un «événement fondamental». «Aucun des anciens présidents (américains) n’a osé le faire. Nous savons tous combien est puissant le lobby israélien dans le pays». Selon lui, cela représente une «reconnaissance majeure de la communauté des Arabes américains et de son poids politique» aux Etats-Unis. (AFP)
Les Arabes américains, longtemps repliés en petites communautés, entendent désormais s’impliquer davantage sur la scène politique aux Etats-Unis, seule façon selon eux de se faire mieux entendre. Plusieurs de leurs représentants ont exprimé le week-end dernier leur profonde satisfaction d’avoir vu le président Bill Clinton prendre la parole devant l’une de leurs conférences,...
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