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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Séminaire ayant pour thème les moyens de renforcer l'enseignement technique

Le Centre de recherche de la faculté des sciences sociales de l’Université Libanaise (section II) a organisé en coopération avec l’AUPELF-UREF (Association des universités partiellement ou entièrement de langue française et Université des réseaux d’expression française) un séminaire ayant pour thème «les moyens de renforcer l’enseignement technique scolaire» au couvent de Notre-Dame de la Montagne, à Fatka. Le séminaire a été tenu sous le patronage de M. Assad Diab, recteur de l’Université Libanaise (UL). Ont pris part aux travaux, plusieurs spécialistes, notamment des universitaires, des enseignants, des étudiants ainsi que des représentants du secteur privé, notamment des membres de l’Association des industriels et du syndicat des hôteliers. Dans son discours d’ouverture, M. Michel Aouad, directeur du Centre de recherche de la Faculté de sociologie de l’UL, a précisé que son organisme «se base sur deux principes pour effectuer son travail: contribuer à régler un problème actuel, et renforcer les enquêtes faites sur le terrain». Le doyen de l’Université libanaise a pour sa part rendu hommage «aux efforts déployés par le Centre de recherche» et a souligné «la nécessité de renforcer l’enseignement technique dans le pays». La désaffection à l’égard des études techniques Au cours de leurs diverses interventions, les experts se sont basés sur une étude de terrain effectuée par le Centre de recherche de la Faculté de sociologie de l’UL (section II). L’étude avait pour but de spécifier les raisons pour lesquelles les études techniques scolaires n’intéressent pas les élèves. Elle met en lumière également les métiers que peuvent exercer les personnes qui choisissent les filiales techniques. La première séance du séminaire avait pour thème «renforcer l’orientation vers l’enseignement technique dans les établissements scolaires». M. Assad Younès (centre de la recherche et du développement) a souligné «la nécessité de développer l’enseignement technique dans les écoles publiques». Le père Antoine Sarkis (Université Notre-Dame de Louayzé) a noté que «l’obstacle le plus important auquel fait face l’enseignement technique réside dans le fait que les parents des élèves estiment que cette forme d’enseignement est un choix effectué par des personnes peu douées». La deuxième séance avait pour thème «le développement des programmes et de l’infrastructure des écoles et des centres d’enseignement techniques». Dans son intervention, M. Khalil Haddad, directeur du bureau technique à la direction générale de l’enseignement technique, a évoqué «les plans qui développeront l’enseignement technique», notant que «le nouveau programme (élaboré par son bureau) sera appliqué au cours de l’année scolaire 1999-2000. A partir de cette date, le bac technique aura plus de 50 branches». M. Khalil Hitti, membre du syndicat des écoles techniques privées, a pour sa part appelé «à la mise en place d’une nouvelle stratégie éducative à travers laquelle les programmes de l’enseignement technique seront développés». Les débouchés professionnels La troisième table ronde avait pour thème «assurer l’emploi des diplômés de l’enseignement technique sur le marché du travail». M. Adib Abbas, membre de l’Association des industriels, a déclaré que «l’enseignement technique doit être la pierre angulaire dans le développement de l’industrie au Liban». M. Melhem el-Hajj, membre du syndicat des hôteliers, a souligné qu’avec «la construction de nouveaux hôtels au Liban, les établissements auraient besoin de 6000 employés, titulaires de diplômes techniques». La quatrième table ronde avait pour thème «l’image de l’enseignement technique dans la société libanaise». Deux experts, les Drs Joseph Khoury et Gaby Saliba, ont présenté des études sociologiques effectuées dernièrement. Une enquête faite sur un échantillon de 1000 familles montre que «les parents d’élèves estiment que l’enseignement technique ne garantit pas l’avenir de leurs enfants, notamment si ces derniers quittent le pays pour travailler à l’étranger». Une autre étude démontre que «le choix de l’enseignement technique est lié à plusieurs critères dispensés par l’emploi: le rang social, le salaire, les horaires du travail et le pouvoir». A la fin du séminaire, les recommandations suivantes ont été adoptées: 1. Relier l’enseignement technique à l’enseignement supérieur. 2. Définir les divers métiers de l’enseignement technique. 3. Relier tout emploi à une formation spécifique. 4. Définir les besoins de tous les secteurs du marché de l’emploi et canaliser les spécialisations selon les besoins de ces marchés. 5. Relier les institutions de l’enseignement technique aux divers secteurs de production. 6. Instaurer le Conseil supérieur de l’enseignement technique (prévu dans l’article trois de la loi 211/93). 8. Renforcer les établissements publics de l’enseignement technique. 9. Revoir les réglementations sur l’octroi des licences aux établissements techniques. 10. Effectuer une orientation technique dans les écoles assurant la promotion de l’enseignement technique. 11- Enseigner au moins une matière technique dans les établissements scolaires. 12. Promouvoir dans toutes les écoles techniques les stages de formation.
Le Centre de recherche de la faculté des sciences sociales de l’Université Libanaise (section II) a organisé en coopération avec l’AUPELF-UREF (Association des universités partiellement ou entièrement de langue française et Université des réseaux d’expression française) un séminaire ayant pour thème «les moyens de renforcer l’enseignement technique scolaire» au...