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Actualités - DISCOURS

Dans un discours-programme, place des Martyrs Hariri redéfinit les grandes lignes de sa politique Le chef du gouvernement pose trois conditions à la réussite des municipales (photos)

Dans un discours-programme qu’il a prononcé mercredi à l’occasion de la fête des martyrs, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a redéfini les grandes lignes de sa politique et a réitéré la position libanaise concernant la résolution 425 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le président du Conseil des ministres a également évoqué longuement l’échéance des municipales à l’aboutissement de laquelle il a placé trois conditions: la transparence, le fair-play et le consensus. M. Hariri a pris la parole dans le cadre d’une cérémonie-meeting organisée à sa propre initiative, mercredi après-midi, place des Martyrs. La cérémonie s’est tenue en présence de très nombreuses personnalités dont le vice-président du Conseil des ministres et ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, et les ministres Béchara Merhej, Bahige Tabbarah, Nadim Salem, Bassem Sabeh, Hagop Demerdjian, Omar Meskaoui, Ali Harajli et Farouk Berbir. Etaient également présents le colonel d’état-major Maurice Slim représentant le commandant en chef de l’armée le général Emile Lahoud, de nombreux députés, Mgr Roland Abou Jaoudé, représentant le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir, le mufti Taha Sabounji, représentant le mufti de la République cheikh Mohamed Rachid Kabbani, des représentants du cheikh Akl druze et du président du conseil supérieur chiite, de très nombreuses personnalités politiques, religieuses, militaires et diplomatiques et d’importantes délégations populaires. Le chef du gouvernement a entamé son discours en rendant un vibrant hommage aux «martyrs de tout le Liban qui se sont sacrifiés et qui ont lutté pour une image meilleure d’une patrie libérée, souveraine et indépendante». «Le Liban que nous voulons toujours meilleur ne peut être que par l’entente de ses fils et leur volonté de le protéger et de s’entendre sur tout ce qui peut les unir en rejetant tout ce qui peut les désunir», a ajouté M. Hariri. Et de poursuivre: «Le martyre du Liban a atteint son paroxysme avec la lutte nationale que livrent contre l’occupant israélien l’armée et la résistance nationale qui font l’unanimité des Libanais et sont leur fierté». Evoquant ensuite les récentes propositions israéliennes, le chef du gouvernement a affirmé «pour lever toute équivoque», que «l’occupant doit se retirer sans condition aucune en application de la résolution 425 dans l’esprit et la lettre. Il n’existe aucune condition sur laquelle nous sommes prêts à négocier et nous ne donnerons de garanties à personne, de même que nous ne rendrons de comptes à personne, d’autre qu’à nos institutions constitutionnelles et à notre grand peuple». M. Hariri a par ailleurs indiqué que «l’édification d’un Etat juste est notre objectif et nous avons toujours œuvré pour consolider l’édifice national et asseoir l’unité nationale. Avec Taëf, le développement équilibré est devenu notre constitution et nous nous trouvons à l’aube d’une nouvelle ère où nous devons œuvrer pour le développement global». Et d’ajouter: «Tout ce qui va à l’encontre du pacte de la coexistence ne saurait être légitime ou légal. Et nous devons donc œuvrer afin que personne ne demeure hors du consensus national. Certains prétendent que le consensus est le défaut principal du système confessionnel. Je le place quant à moi à la tête des nécessités imposées par le pluralisme social et politique». Entente et consensus «Le consensus est la base du système démocratique au Liban car il constitue pour toutes les parties le moyen d’exprimer leurs opinions. Nous sommes avec l’entente et avec le consensus», a encore dit le chef du gouvernement qui a souligné «la nécessité de transformer les institutions étatiques en arènes de dialogue et d’éducation civique» et qui a mis l’accent sur le fait que «la jeunesse constitue l’avenir du Liban». Evoquant par la suite les élections municipales, le président du Conseil des ministres a souligné qu’«elles constituent le meilleur moyen de renouveler la vie politique et administrative». «Trois facteurs sont nécessaires pour assurer l’aboutissement des municipales: la transparence, le fair-play et le consensus. La transparence est la responsabilité des institutions, le fair-play et le consensus sont celles de la société civile», a encore dit le président Hariri qui a réitéré son «attachement à l’entente et au consensus qui ne signifient pas pour autant l’alliance et le partage des parts». «Le consensus revient en effet à laisser libre cours à la lutte démocratique», a poursuivi M. Hariri qui a mis l’accent sur les capacités requises de tout candidat au travail municipal. M. Hariri a ensuite défini les objectifs de l’étape à venir: «Libération, libération et encore libération et fidélité au sang de nos martyrs», a-t-il notamment affirmé avant de rappeler que «nous sommes des demandeurs de paix et nous œuvrons pour une paix juste et globale». Dans le même ordre d’idées, le chef du gouvernement a souligné «la nécessité de renforcer nos organismes de sécurité», de «rejeter les projets d’implantation», d’«œuvrer pour le retour des déplacés», d’«asseoir nos relations avec la Syrie sœur, et ce au service de nos intérêts conjoints», de «développer nos relations avec tous les Etats frères et alliés», d’«accroître les prestations sociales dans les domaines de l’enseignement, de la santé, des transports et de l’habitat», d’«appuyer les secteurs de la production», d’«assurer le développement équilibré», de «libérer le citoyen libanais en assurant aux jeunes des possibilités d’emploi», de «développer l’université nationale» et d’«œuvrer pour réduire le déficit budgétaire». Sabeh: Le temps de la reconstruction politique M. Hariri a été précédé à la tribune par le ministre de l’Information, M. Bassem Sabeh. Après avoir affirmé que «la résistance a donné au martyre un sens nouveau», M. Sabeh a dénoncé «les objectifs d’Israël qui cherche à frapper l’entente nationale et à détruire la coopération syro-libanaise». Sur un autre plan, M. Sabeh a estimé que «le recouvrement de la santé nationale signifie la guérison des Libanais de leurs maladies politiques et confessionnelles». Tout en rendant hommage au président Hariri pour ses réalisations, M. Sabeh a souligné que «le chef du gouvernement qui est le garant de la santé nationale doit reconnaître que l’accord de Taëf destiné à guérir le Liban de ses maladies n’a pas encore été complètement appliqué. Et rien ne doit nous faire oublier que le système politique libanais a besoin d’un nouvel élan et peut-être même d’une grande épuration et que l’accord de Taëf doit être appliqué entièrement». Affirmant à l’adresse du chef du gouvernement que «le chantier de la reconstruction politique doit démarrer», M. Sabeh a estimé que «l’échéance des municipales peut constituer à ce niveau une occasion à ne pas perdre». Et de poursuivre: «Nous n’accepterons pas de porter les masques d’autrui pour apeurer les gens. Au contraire, nous livrerons cette bataille franchement et clairement. Car nous estimons que la participation aux municipales doit constituer un objectif en elle-même puisque c’est la participation qui peut aboutir au changement requis». A souligner qu’avant M. Sabeh, c’est le colonel d’état-major Maurice Slim qui a prononcé une allocution dans laquelle il a mis l’accent sur le rôle de l’armée qui est, a-t-il dit, «une armée constituée de tous les Libanais et appartenant à tous les Libanais». Le colonel Slim a rendu hommage au commandant en chef de l’armée pour ses réalisations au niveau de la réédification et de la restructuration de la troupe «sur des bases nationales saines et bien définies».
Dans un discours-programme qu’il a prononcé mercredi à l’occasion de la fête des martyrs, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a redéfini les grandes lignes de sa politique et a réitéré la position libanaise concernant la résolution 425 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le président du Conseil des ministres a également évoqué longuement l’échéance des...