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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Dans une conférence sur la stratégie libanaise face à la crise Harb : le Liban a payé un prix très élevé dans le conflit israélo-arabe

Dans le cadre d’une série de débats ayant pour titre «pour une initiative nationale maronite» organisée par l’association Antakya pour les études et les recherches, M. Boutros Harb, député du Nord et ancien ministre, a tenu hier une conférence sur le thème de «la stratégie libanaise dans le conflit israélo-arabe». M. Harb a souligné que «les Libanais sont condamnés à vivre ensemble car toute autre option mène à l’anéantissement». M. Sarkis Abou Zeid, membre d’Antakya pour les études et les recherches, a présenté M. Harb comme «leader chrétien, pilier de l’opposition et éternel candidat à la présidence de la République». M. Harb a pris la parole en soulignant que son intervention a pour but de «contribuer à l’élaboration d’une stratégie libanaise de salut, alors que toutes les tentatives pour sauver les pays ont échoué et que le Liban est devenu le champ de bataille du conflit israélo-arabe». Se penchant sur l’Histoire libanaise, M. Harb a déclaré que «le Liban a connu plusieurs civilisations, dont les Phéniciens qui se sont mêlés à d’autres peuples, venus du Levant arabe, du Nord et de l’Occident». «Contrairement aux territoires qui l’entouraient, le Liban regroupait un nombre de communautés différentes et c’est ce qui a facilité l’instauration de la démocratie», a-t-il dit. «Chaque communauté a ainsi gardé sa particularité. Cependant, ce système porte des points négatifs: la coexistence entre les différentes communautés du pays n’a pas été transformée en intégration nationale, la coexistence pouvant générer des conflits qui freinent le développement et la marche vers un Etat de droit», a-t-il dit. «Les communautés libanaises ont toujours trouvé refuge dans des entités extérieures. Les chrétiens, notamment les maronites, se sont tournés vers l’Occident (chrétien) tandis que les musulmans ont trouvé des alliés dans les pays musulmans arabes. Ceci n’a pas empêché les Libanais, chrétiens et musulmans, d’œuvrer, sous le mandat français, pour l’indépendance», a-t-il noté. «La hâte des Libanais d’accéder à l’indépendance les a empêchés d’esquisser l’image d’un système politique du nouvel Etat indépendant», a-t-il ajouté. Et le député du Nord de souligner qu’avec «la création de l’Etat d’Israël, l’entité libanaise est devenue de plus en plus fragilisée; le système n’a pas été consolidé et l’expérience libanaise a échoué». M. Harb a précisé que cet échec est dû principalement à «la difficulté et la particularité de l’expérience». «Cependant, les Libanais sont condamnés à vivre ensemble car toute autre option mène inévitablement à l’anéantissement», a-t-il souligné. Il a déclaré que «les difficultés de la coexistence sont essentiellement dues à des failles du système politique qui a pour base essentielle l’équilibre entre les communautés». Se penchant sur un plan de salut, capable de sauver le Liban, M. Harb a déclaré qu’une «stratégie ne peut être élaborée uniquement pour faire face à une crise mais elle doit affronter tous les problèmes de l’avenir». «Le plan de salut, a-t-il poursuivi, doit mettre en place une stratégie nationale capable d’orienter les décisions politiques prises pour affronter les diverses échéances». «Une stratégie libanaise dans le conflit israélo-arabe doit prendre en considération, loin de tous préjugés, les différents choix des Libanais», a-t-il expliqué. Il a précisé qu’il «faut en finir avec les discussions sur l’identité et l’appartenance du Liban qui est un pays arabe . Il est nécessaire également de trancher la question des relations entre le Liban et les pays arabes». Et de souligner que «le Liban a payé un prix très élevé dans le conflit israélo-arabe» et que «les divers gouvernements libanais ont fui les échéances stratégiques essentielles». Le député du Nord a noté qu’il «faut savoir jusqu’à quand le Liban restera le parent pauvre de la famille arabe. Notre pays ne doit pas avoir peur de jouer un rôle de leader dans la région en affrontant les développements, tels que la mondialisation, seuls les pays capables d’élaborer des plans et de se développer pouvant jouer un rôle sur la scène internationale». Et de souligner en conclusion que «le Liban doit tirer la sonnette d’alarme dans le monde arabe et proposer un partenariat qui respecte la souveraineté de tous et qui prône la coopération entre les divers pays membres».
Dans le cadre d’une série de débats ayant pour titre «pour une initiative nationale maronite» organisée par l’association Antakya pour les études et les recherches, M. Boutros Harb, député du Nord et ancien ministre, a tenu hier une conférence sur le thème de «la stratégie libanaise dans le conflit israélo-arabe». M. Harb a souligné que «les Libanais sont condamnés...