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Actualités - INTERVIEWS

Pas de paix sans Etat palestinien, estime Amr Moussa

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Amr Moussa, estime, dans une interview, que le Proche-Orient ne connaîtra pas la paix sans que naisse un Etat palestinien. Selon lui, les dirigeants impliqués dans un règlement doivent élever le débat au-dessus des tractations actuelles sur le pourcentage de superficie à évacuer dans les territoires occupés, pour regarder vers l’avenir. «Israël a été accepté dans la région. Il s’agit de paix, de l’avenir. L’avenir ne saurait être fonction d’un pour cent par-ci ou par-là. Nous devons faire preuve de hauteur de vue dans nos rapports», souligne le chef de la diplomatie cairote. Moussa voit dans les exigences incessantes de Benjamin Netanyahu vis-à-vis de Yasser Arafat, sa répugnance à restituer des territoires occupés et son refus d’accepter l’idée d’un Etat palestinien, la preuve que le premier ministre israélien n’a pas jugé à sa juste valeur l’engagement des Arabes sur la voie de la paix. «Jusqu’à présent, M. Netanyahu n’a pas saisi le climat réel au Proche-Orient. Nous sommes passés de la confrontation à la conciliation, du processus de guerre au processus de paix. Certes, le processus de paix a parfois boité, traîné, mais maintenant il est complètement à l’arrêt». «Si la politique israélienne est de coincer les Palestiniens et les Arabes pour les faire capituler, alors je dis: il n’y aura pas de capitulation. La seule solution au problème palestinien est un Etat pour la Palestine, un Etat palestinien. Il n’y a pas de doute à ce sujet. Pourquoi les Palestiniens feraient-ils exception?». Amr Moussa estime erroné de croire que les Etats arabes pourraient, même s’ils le voulaient, ignorer la colère et les frustrations des Palestiniens. Celles-ci, dit-il, expliquent d’ailleurs pour l’essentiel la fraîcheur persistante des rapports entre l’Egypte et Israël malgré le traité de paix qu’ils ont conclu il y a bientôt 20 ans. Pour le ministre égyptien des Affaires étrangères, les manœuvres dilatoires employées par Netanyahu à l’égard des Palestiniens sont aussi pour beaucoup dans les réticences du Liban et de la Syrie vis-à-vis d’Israël. «Aucune proposition n’est crédible car chacun voit bien ce qui se passe avec les Palestiniens. Vous entamez un processus de négociations et vous n’en sortez jamais. Personne ne veut répéter l’expérience», poursuit-il. «Il faut être responsable et faire preuve d’assez d’intelligence historique pour regarder à cinq ans, dix ans ou 15 ans de distance», souligne-t-il en estimant que des progrès vers la paix restent possibles avec Netanyahu, «pourvu qu’il change d’attitude». (Reuters)
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Amr Moussa, estime, dans une interview, que le Proche-Orient ne connaîtra pas la paix sans que naisse un Etat palestinien. Selon lui, les dirigeants impliqués dans un règlement doivent élever le débat au-dessus des tractations actuelles sur le pourcentage de superficie à évacuer dans les territoires occupés, pour regarder vers...