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Actualités - CHRONOLOGIE

Le mark vacille en Asie

Le deutsche mark a cédé du terrain lundi dans les premières transactions sur les marchés des changes asiatiques, conséquence des tractations ayant accompagné la nomination ce week-end à Bruxelles du premier président de la Banque centrale européenne (BCE). Si la devise allemande s’est repris pour finir à la clôture 1,7800 pour un dollar, elle avait chuté à 1,7940 dans les premiers échanges, les marchés financiers sanctionnant les conditions dans lesquelles le Néerlandais Wim Duisenberg a été nommé à la tête de la BCE en s’engageant à démissionner au premier semestre 2002 pour laisser place au Français Jean-Claude Trichet. «Il y a eu une inquiétude évidente face aux manigances politiques qui ont entouré l’accord sur la BCE, mais jamais on n’a pensé à autre chose qu’une réaction à court terme», explique Steve Brice, économiste de la Standard Chartered, à Singapour. Les inquiétudes des marchés se nourrissaient d’une possible altération de la crédibilité de la future Banque centrale européenne en matière de lutte contre l’inflation, compte tenu des objections de la France à la nomination de Duisenberg, considéré comme un «faucon». «La réaction initiale fut assez habituelle et conforme aux attentes parce que le marché n’a pas apprécié le partage du mandat, entorse évidente à l’esprit du traité de Maastricht», souligne Karl Bröcher, de Sudwest LB. Mais les intervenants soulignent que la composition du directoire de la BCE devrait balayer ces appréhensions. «La composition du directoire de la BCE semble tout à fait crédible, avec des personnalités comme (Otma) Issing (chef économiste de la Bundesbank), un «faucon» notoire. Il n’y a pas de «colombes» notoires», ajoute Steve Brice. Les dernières transactions sur les changes en Asie, limitées en raison de la fermeture de Tokyo, ont traduit ce retour à la normale. Le marché a également pris bonne note des propos tenus dimanche soir par Jacques Chirac. Le président français a affirmé que le président de la BCE devait être «totalement indépendant» et qu’il n’y avait «rien de pire que laisser la politique manipuler les taux d’intérêt». Steve Brice pense que ces déclarations ont contribué à «calmer les marchés». «Le fait que la décision (concernant Duisenberg) soit une décision politique signifie qu’elle contient des éléments négatifs mais, globalement, le positif l’emporte». (Reuters)
Le deutsche mark a cédé du terrain lundi dans les premières transactions sur les marchés des changes asiatiques, conséquence des tractations ayant accompagné la nomination ce week-end à Bruxelles du premier président de la Banque centrale européenne (BCE). Si la devise allemande s’est repris pour finir à la clôture 1,7800 pour un dollar, elle avait chuté à 1,7940 dans...