Le procureur indépendant Kenneth Starr a établi vendredi un parallèle avec le Watergate, qui avait conduit à la démission du président Richard Nixon en 1974. M. Starr, qui s’exprimait devant un groupe d’avocats à San Antonio (Texas) sur le «privilège de l’exécutif», a affirmé qu’il marchait «dans les larges traces» de Leon Jaworski, procureur indépendant chargé d’enquêter sur le Watergate. Il a cité ce procureur pour rappeler que «personne, absolument personne n’est au-dessus de la loi». M. Star a souligné qu’«aucun président au 20e siècle n’avait invoqué le privilège de l’exécutif devant les tribunaux, jusqu’au président Nixon pour ce qui est connu comme le Watergate». Le procureur indépendant n’a jamais mentionné directement M. Clinton qui, dans l’affaire Lewinsky, a invoqué le «privilège de l’exécutif» pour garder secrète la teneur de discussions avec certains collaborateurs. Mais il a rappelé que la Cour suprême avait donné tort à M. Nixon lorsque celui-ci avait refusé de remettre des enregistrements réclamés par la justice, évoquant le privilège de l’exécutif. Il a rappelé que la Cour avait clairement fait la différence entre le recours au privilège de l’exécutif pour «des secrets militaires ou diplomatiques» et son utilisation à d’autres fins. «Si les éléments participent d’une enquête criminelle, alors ils doivent être remis» à la justice, a-t-il fait valoir. (AFP)