Au cours de l'inauguration de l'église maronite de Mazraat el-Chouf Joumblatt prone la circonscription resteinte et le respect des minorités

Une messe a été célébrée hier en l’église maronite Saint-Georges de Mazraat el-Chouf dont les travaux de reconstruction et de réfection viennent d’être achevés. La cérémonie religieuse d’inauguration a eu lieu en présence du ministre des Déplacés Walid Joumblatt, des députés du Chouf Marwan Hamadé, Nabil Boustany, Georges Dib Nehmé et Alaeddine Terro, de l’ancien ministre Joseph Hachem, de l’ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, Me Issam Karam, et de M. Nehmé Tohmé. A l’issue de la messe, une cérémonie a été organisée sur la place de l’église. M. Joumblatt a prononcé à cette occasion une courte allocution au cours de laquelle il a notamment déclaré: «Nous inaugurons aujourd’hui l’église de Mazraat el-Chouf qui a été reconstruite grâce à la contribution de M. Nehmé Tohmé et qui a été équipée par M. Hassan Abou Kroum. Notre ami Nehmé Tohmé a contribué à la reconstruction de nombreuses églises et de plusieurs clubs sociaux et culturels. Par leur action, MM. Nehmé Tohmé et Hassan Abou Kroum ont réaffirmé l’attachement de Mazraat el-Chouf à la coexistence». Et M. Joumblatt de poursuivre: «Les élections municipales pointent à nouveau à l’horizon après un long gel de cette pratique démocratique. Nous espérons que ces élections auront lieu loin de l’esprit familial et confessionnel. Nous souhaitons que ce scrutin relance la vie démocratique et le développement dans les villages afin d’aboutir à une décentralisation administrative élargie susceptible de permettre aux citoyens d’élire des conseils régionaux. Nous devons aboutir à un système électoral développé, basé sur la circonscription individuelle restreinte qui constitue l’option la plus adéquate pour la vie démocratique dans le pays». Après avoir souligné la nécessité de relancer la coexistence intercommunautaire, «loin des considérations du nombre», M. Joumblatt a déclaré en conclusion: «La démocratie implique la tolérance, le dialogue, le respect des traditions, ainsi que le respect des minorités et leur représentation, indépendamment de leur importance numérique, et quelle que soit leur diversité. C’est de cette façon que nous pourrons nous libérer des complexes du passé et que nous pourrons faire face aux défis de l’avenir à l’ombre de la mondialisation».