Israël - Les adversaires du Premier ministre divisés Netanyahu calme la fronde au sein du Likoud (photo)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réussi hier à semer la division parmi ses rivaux en parvenant à écarter le maire de Jérusalem M. Ehud Olmert, son adversaire le plus dangereux, de la course à la direction du Likoud. M. Netanyahu a également réussi à obtenir un appui public de son ministre des Affaires étrangères Ariel Sharon, qui a annoncé à la tribune du Comité central du parti qu’il n’envisageait pas de briguer le poste de Premier ministre lors des prochaines élections anticipées. Après avoir ainsi calmé la fronde qui agitait le Likoud après l’échec du gouvernement à empêcher la tenue de ces élections, le Premier ministre israélien est pratiquement assuré d’obtenir l’investiture de son parti. Les adversaires restants, comme le député Uzi Landau, président de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement, sont en effet qualifiés par les principaux cadres du Likoud de «candidats symboliques». Il reste que M. Netanyahu a lancé sa campagne électorale en accusant les Palestiniens et l’opposition de gauche de s’allier contre lui. «Yasser Arafat veut un renversement politique qui lui permettra de créer un État palestinien avec Jérusalem pour capitale (...) mais il ne parviendra pas à ses fins», a-t-il lancé à la tribune. Sur un ton très pugnace, le chef de la droite nationaliste a réaffirmé son opposition à la création d’un État palestinien indépendant qui, selon lui, constituera «une menace à l’existence même d’Israël». Il a affirmé qu’un tel État «servira de base de départ à des opérations terroristes et s’empressera de nouer des alliances avec les pires ennemis d’Israël comme l’Iran et l’Irak». M. Netanyahu a accusé l’opposition de gauche d’être incapable de s’opposer à ce «processus catastrophique». Entre-temps, le président de l’État d’Israël Ezer Weizman a proposé que les élections anticipées se tiennent avant le mois de mai. M. Weizman, qui rencontrait une délégation du parti ultra-orthodoxe Shass, a proposé les mois de mars ou avril pour la tenue de ce scrutin. Il a estimé qu’un report des élections jusqu’au mois de mai serait «néfaste» dans la mesure où Israël serait plongé trop longtemps dans l’incertitude.