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Actualités - CHRONOLOGIE

Emotion et colère à Baalbeck Mort à Israël, mort au grand Satan

Sept civils libanais tués mardi dans un raid aérien israélien ont été enterrés hier à Baalbeck dans une atmosphère de colère à Baalbeck, alors que le Hezbollah proférait des menaces voilées contre «le peuple américain». Plus de 5 000 personnes ont participé aux obsèques d’une mère de 35 ans, Nadwa Osman, et de ses six enfants – trois garçons et trois filles – âgés de un à 16 ans, tués lorsqu’un missile air-sol israélien a détruit la ferme qui les abritait à Janta. Les sept cercueils, portés à bout de bras par des militants du Hezbollah, étaient suivis par des écoliers, des scouts et une foule à la fois émue et en colère. Des hommes et des femmes, en tenue islamique noire ou vêtues à l’occidentale, ont éclaté en sanglots au passage du cortège, notamment à l’apparition des cercueils des enfants, qu’ils aspergaient d’eau de rose, de riz et de fleurs, comme il est de coutume dans les mariages, pour souligner le jeune âge des victimes. La foule a scandé les traditionnels slogans du Hezbollah : «Mort à Israël, mort aux États-Unis, le grand Satan» en se frappant la poitrine. Les dépouilles ont ensuite été convoyées au village d’origine des victimes, Tfail, où l’on ne peut parvenir par la route qu’en faisant la boucle par la Syrie. Un haut responsable du Hezbollah, cheikh Mohammed Yazbeck, représentant au Liban du Guide de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé «le peuple américain à se désolidariser de ses dirigeants». Dans une déclaration à l’issue des obsèques, cheikh Yazbeck a indiqué que dans le cas contraire, le Hezbollah estimera que le peuple américain partage avec son administration la responsabilité des atteintes aux civils libanais. Le président américain «Bill Clinton, le pervers sexuel, est aussi responsable» de ce crime que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-il dit. Et d’ajouter : «Nous devons traiter l’ambassadeur des États-Unis au Liban comme étant responsable du bombardement». «Jusqu’à présent, nous établissons une distinction entre les Américains et leur administration criminelle. Mais si le peuple américain n’agit pas et ne se désolidarise pas de son administration, nous estimerons qu’il est responsable, à l’instar de ses dirigeants, du meurtre de nos enfants», a-t-il dit. Le Hezbollah assurait, jusque-là, que les civils américains, notamment les touristes, n’avaient rien à craindre s’ils se rendaient à Baalbeck, où se trouvent d’importantes ruines romaines. Des diplomates américains s’étaient rendus pour la première fois au début de décembre à Baalbeck sans être inquiétés. La formation intégriste est accusée par les États-Unis d’avoir parrainé les prises d’otages occidentaux, notamment américains, au Liban dans les années 1980.
Sept civils libanais tués mardi dans un raid aérien israélien ont été enterrés hier à Baalbeck dans une atmosphère de colère à Baalbeck, alors que le Hezbollah proférait des menaces voilées contre «le peuple américain». Plus de 5 000 personnes ont participé aux obsèques d’une mère de 35 ans, Nadwa Osman, et de ses six enfants – trois garçons et trois filles –...