Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Parlement - Spéculations sur le débat de confiance Les raisons d'une abstention

L’indécision caractérise sans doute l’attitude des 31 députés qui se sont abstenus de voter la confiance au cabinet Hoss et des 12 autres qui se sont absentés lors de de la séance du débat, la semaine dernière. Une source ministérielle estime dans ce cadre qu’il vaut mieux pour le gouvernement entamer son mandat par une confiance qui augmenterait avec le temps, plutôt que d’obtenir, dès le début, une écrasante majorité de voix qui irait en diminuant jusqu’à aboutir à la chute du Cabinet. Il revient ainsi à l’équipe de M. Sélim Hoss de convaincre les indécis de prendre à son égard une position favorable dès lors qu’elle aurait réussi à améliorer la situation économique, sociale et financière du pays. Comment expliquer les positions respectives des absents et des abstentionnistes. Une source parlementaire estime que chacun des blocs avait des raisons particulières de s’abstenir. En réalité, les motivations du groupe de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri n’ont rien à voir avec la déclaration ministérielle. Ces députés s’intéressent plutôt à la manière dont le Cabinet s’y prendra pour appliquer son programme. D’autre part, le bloc Hariri ne peut s’empêcher de voir d’un mauvais œil les propos du président Hoss selon lesquels les fautes du passé ne seront pas pardonnées. M. Hoss a toutefois précisé que l’étude des dossiers suspects ne constituera pas l’une des priorités du gouvernement. Dans sa déclaration ministérielle, il a en outre reconnu les réalisations des gouvernements qui se sont succédé depuis l’accord de Taëf, atténuant ainsi la portée de ses menaces pour tenir en haleine les députés du bloc Hariri et les empêcher de se cantonner dans une opposition systématique et agressive, ajoute la source parlementaire. Joumblatt et le Hezbollah L’abstention des députés du Bloc de la lutte nationale s’expliquerait plus ou moins de la même manière. Étant donné les critiques virulentes que M. Walid Joumblatt avait adressées au gouvernement, on prévoyait en effet que son bloc dénierait la confiance au cabinet Hoss. Or le leader druze et ses alliés se sont contentés d’une simple abstention. Plus étonnante encore est la position du Bloc de la fidélité à la résistance qui, lui, s’orientait vers un octroi de la confiance avant la séance du débat. Dans tous les cas, c’est ce qu’avait clairement indiqué au départ le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah. Puis, la tendance s’est inversée petit à petit et, peu avant le débat de confiance, le secrétaire général adjoint du parti, cheikh Naïm Kassem, a indiqué que le Hezbollah n’avait pas encore adopté une position définitive. Certes, membre du bloc parlementaire en question, le député Ibrahim Amine el-Sayed, avait justifié l’indécision de son groupe en émettant certaines réserves concernant le programme du gouvernement dans les domaines de la santé et de l’éducation. En fait, les députés du Hezbollah n’auraient pas beaucoup apprécié la série de visites «protocolaires» récemment effectuées par l’ambassadeur des Etats-Unis David Satterfield à un certain nombre de nouveaux ministres. Ils y ont vu une tentative à peine voilée de Washington de revenir sur la scène politique libanaise sous prétexte d’appuyer l’État sur le plan économique. Le diplomate US n’a-t-il pas souligné à plusieurs reprises l’intention et la volonté de son Administration de calmer le jeu au Liban-Sud, affirmant qu’il examinerait avec les parties concernées les moyens d’y parvenir? En attendant la position que prendra le gouvernement Hoss à l’égard des intentions américaines, le Hezbollah préfère donc opter pour l’expectative.
L’indécision caractérise sans doute l’attitude des 31 députés qui se sont abstenus de voter la confiance au cabinet Hoss et des 12 autres qui se sont absentés lors de de la séance du débat, la semaine dernière. Une source ministérielle estime dans ce cadre qu’il vaut mieux pour le gouvernement entamer son mandat par une confiance qui augmenterait avec le temps, plutôt...