Déclaration ministérielle Avis favorable mais nuancé de Monsieur Tout le Monde

Sur la Déclaration ministérielle, sur la confiance, Monsieur Tout le Monde rend un avis favorable, mais nuancé. C’est ce qui ressort d’un sondage express d’opinion. Qui débouche en substance sur les conclusions suivantes : 1) La confiance accordée à un gouvernement par la caste politique, surtout à l’orée d’une nouvelle ère, n’induit pas forcément de bonnes intentions durables. Certains l’accordent pour complaire au régime ou aux décideurs. D’autres uniquement dans l’esprit de donner sa chance à l’équipe gouvernementale avant de l’attaquer ou encore dans le cadre d’une attitude attentiste. Très peu sont des loyalistes convaincus et c’est d’ailleurs normal puisque le Cabinet n’a pas encore fait ses preuves. Ainsi, tous les premiers gouvernements d’un nouveau régime ont recueilli une confiance massive allant parfois jusqu’à l’unanimité. Mais la plupart se sont écroulés au bout de quelques mois. Et si les dernières équipes Hariri – il y en a eu trois quand même – ont paru mieux résister, c’est qu’il était interdit à la Chambre de les renvoyer et à elles-mêmes de démissionner ! 2) La Déclaration ministérielle a exposé nombre de problèmes sans en proposer la solution. On ne peut donc juger des intentions du gouvernement concernant ces questions à partir de cette pièce. Cela sous prétexte, dit M. Hoss, que ce document ne peut aborder tous les détails et que les ministres n’ont pas encore eu le temps d’étudier tous les dossiers. Ce qui ne les empêche pas, soit dit en passant, de se répandre dans tous les médias pour évoquer leurs projets et leurs points de vue. En tout cas, il faudra attendre les actes. Surtout dans le domaine financier, économique, monétaire et social qui est la priorité des priorités pour les gens. Alors que ce n’est peut-être pas tout à fait le cas pour les politiciens... 3) Le président Lahoud a lui-même souligné que les promesses ne servent à rien et qu’il faut juger à partir de ce qui est accompli sur le terrain. L’homme de la rue pense dès lors que dans quelques mois on pourra savoir si ce gouvernement est bon ou non, à partir de ce qu’il aura déjà réalisé. Notamment dans le cadre des vingt objectifs qu’il s’est fixé. Parmi lesquels certains sont fortement contestés, comme la privatisation. Ou suscitent des doutes comme la réforme en profondeur de l’Administration et l’éradication de la corruption généralisée.