Livres Elia Abou Chedid, poète de l'aventure (photo)

Encore de la poésie... Par des chemins détournés, avec un langage simple mais imagé, usant des mots et des vocables de tous les jours, Élia Abou Chédid s’est taillé une place au soleil de la poésie libanaise. Avec lui, en rimes riches ou par des strophes inspirées, l’arabe a ici des allures d’une grande familiarité car le poète a installé le langage quotidien au cœur du Parnasse. C’est sur le parcours d’une aventure littéraire que s’est penché l’essayiste Jean M. Sadaka et il a tracé, à travers un ouvrage fouillé, la vie et l’œuvre d’Elia Abou Chédid, le poète de l’aventure (270 pages) - portrait d’un personnage et d’une histoire littéraire aux allures d’une aventure. … Une aventure qui commence par le langage même - et ses surprises - et se prolonge jusqu’aux détails les plus infimes de vie. On rappelle qu’Élia Abou Chédid a à son actif plus d’une douzaine d’ouvrages, dont le dernier en date, intitulé La lanterne des amoureux, a été publié en 1997. Parmi les titres qui ont fait le succès de ce poète à l’expression hardie et à la formulation peu conventionnelle, on cite volontiers La toile d’araignée, Les nuits de feu, Les filles de vingt ans, Révolution et Arrête-toi, ô temps. Analyse, commentaire et documentation riche sur la vie et l’œuvre d’un poète populaire, à ne confondre avec les fantaisistes faiseurs de «zajal», car sa poésie et ses tentatives de rénovation au sein du Parnasse libanais contribuent à donner à ses écrits plus d’un intérêt. Jean M. Sadaka exprime à travers cet essai l’étendue d’une pensée qui a exploré et expérimenté la vie.