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Actualités - REPORTAGE

Infrastructures - Rome , numéro un du développement du réseau électrique Liban-Italie : à plein courant

Depuis la fin de la guerre au Liban, le gouvernement de Rome a multiplié les signes de confiance dans la renaissance du pays des Cèdres. L’Italie a été en 1992 la première nation à accorder au Liban une ligne de crédit d’environ 550 millions de dollars à des conditions avantageuses. Selon le Conseil du développement et de la reconstruction (progress report), l’Italie est le premier bailleur de fonds du Liban sur le plan bilatéral au niveau du programme de reconstruction en cours. Sa contribution représentait, jusqu’en juillet 1998, 10% du total des financements. Mis à part le fait que l’Italie est le premier partenaire commercial du Liban, c’est avec ce pays que les autorités libanaises ont signé le plus de protocoles de coopération, d’accords et de prêts, en particulier des «soft loans». Les responsables italiens, qui ont visité le Liban entre 1997 et 1998, en particulier le président de la République Oscar Luigi Scalfaro et l’ancien Premier ministre Romano Prodi, ont réaffirmé à maintes reprises le soutien de leur pays à la dynamique de reconstruction en cours . La première ligne de crédit bonifié accordée en 1992 par l’Italie a permis de financer près de la moitié du coût de construction (soit 240,7 millions de dollars) de deux centrales électriques à cycle combiné, chacune d’une puissance de 450MW, l’une à Zahrani et l’autre à Beddawi . Elle a également permis de financer, pour 17,8 millions de dollars d’un coût total de près de 106 millions de dollars, les opérations de réhabilitation de neuf unités thermiques d’une puissance totale de 836 MW, et de vingt unités hydrauliques (22MW), en particulier les centrales thermo-électriques de Zouk, Jiyeh, Hreiché et les centrales hydrauliques de Richmaya, Litani et Kadischa. Faisant suite à une rencontre tenue en mars 1996 entre les parties concernées libanaise et italienne, un protocole d’accord, définissant les projets de développement prioritaires à financer au Liban, a été signé le 1er août 1997 par le président du CDR, M. Nabil el-Jisr, et l’ancien ambassadeur d’Italie au Liban, M. Carlo Calia. Le protocole d’accord portait sur un montant de 60 millions de dollars. Les projets de développement identifiés pour ce financement ont consisté dans la construction d’installations pour le traitement des eaux usées à Zahlé et ses environs ; la réhabilitation du système d’adduction d’eau dans la région de Jbeil ; l’adduction et le traitement d’eau à Fawar Antélias, la réalisation de la deuxième phase des travaux de l’usine de traitement d’eau potable à Dbayé, ainsi que la construction d’un nouveau câble électrique liant les installations de la centrale de Zouk à la station de pompage d’eau de Dbayé. Le remboursement de ce crédit est échelonné sur une période de trente-cinq ans, avec une période de grâce de quatorze ans et un taux d’intérêt de 0,5%. Le 24 avril dernier, le secrétaire d’État italien pour les Affaires étrangères, M. Rino Serri, et le président du CDR signaient aux noms de leurs pays un nouvel accord portant sur un programme de coopération couvrant la période de 1998 à 2000. Les crédits d’aides de plus de 75 millions de dollars, accordés au Liban en vertu de cet accord, visent à financer des projets dans les secteurs de traitements des eaux usées, de l’environnement et de l’agriculture. L’accord prévoit également la possibilité que l’Italie accorde une somme supplémentaire de 25 millions de dollars pour le financement d’autres projets de développement dans ces mêmes secteurs. Le remboursement de ces crédits d’aides est échelonné sur trente-cinq ans, avec une période de grâce de vingt-quatre ans et un taux d’intérêt de 0,5%. Les projets identifiés consistent dans la construction d’installations pour le traitement des eaux usées dans onze localités. Il s’agit de Mishmisch, Bakhoun, Hermel, Anjar, Qaroun, Chaqra, Hasbaya, Jbaa, Mazraat el-Chouf, Qartaba et Hrajel. Ces projets seront financés à concurrence de 60 millions de dollars. L’accord prévoit par ailleurs le financement d’une assistance technique pour la mise à jour de l’étude de faisabilité, la préparation de l’étude d’exécution des cahiers de charges ainsi que l’évaluation d’un pacte environnemental relatif à la construction du barrage de Chabrouh. Ce financement ne devrait pas dépasser les 1,5 million de dollars . Le montant restant de ces crédits d’aides sera utilisé pour le financement de projets de développement, qui seront identifiés conjointement dans l’avenir par les parties libanaise et italienne. Dons italiens Le protocole d’accord signé en 1997 a reconfirmé le programme de don dans le secteur sanitaire d’un montant de 6 millions de dollars et de 1,3 million de dollars pour le financement du programme de développement rural intégré pour la région de Baalbeck-Hermel. Le don de 6 millions de dollars, qui s’étale sur une période de trois ans à dater de décembre 1996, a permis à ce jour d’équiper d’appareils médicaux les hôpitaux de la Quarantaine et de Kobbeh, ainsi que cinq dispensaires dans différentes régions du pays. Il s’agit des dispensaires de Minniyé, de Rahbé, de Kousba, Bécharré et Ehden . Il a également permis d’organiser des sessions de formation destinées au personnel paramédical de douze autres centres sociaux polyvalents. Par ailleurs, le protocole d’accord du 24 avril 1998 a prévu un don de 2,75 millions de dollars. Il devrait couvrir en partie le financement d’une assistance technique au ministère de la Santé, l’organisation de sessions de formation du personnel paramédical en collaboration avec l’Union européenne et le développement du laboratoire central. Culture et économie M. Giuseppe Cassini, ambassadeur d’Italie, affirme que le Liban est appelé à jouer un rôle commercial important dans la région du Proche-Orient, et l’accord douanier avec la Syrie devrait contribuer à renforcer sa position de plaque tournante. Il tient à souligner que le Liban n’a pas seulement une importance économique et commerciale pour son pays, mais une importance culturelle, faisant ainsi allusion à la récente visite de l’ancien ministre italien de la Culture, M. Walter Veltroni.
Depuis la fin de la guerre au Liban, le gouvernement de Rome a multiplié les signes de confiance dans la renaissance du pays des Cèdres. L’Italie a été en 1992 la première nation à accorder au Liban une ligne de crédit d’environ 550 millions de dollars à des conditions avantageuses. Selon le Conseil du développement et de la reconstruction (progress report), l’Italie...