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Actualités - OPINION

Courrier Lettre ouverte au ministre des Finances. L'apprauvissement écologique

«Le virus de l’inaction»... Contre ce mal, dénoncé autrefois par M. Georges Corm, une lectrice s’insurge. Au nom de la défense de l’environnement et de ce qui représente, en définitive, l’essentiel du patrimoine. M. Georges Corm, dans un article intitulé «Le virus de l’inaction» vous disiez : «Ce qui est grave pour le Liban, c’est le virus de l’inaction (...). Certes, de nombreuses associations luttent courageusement pour défendre un environnement et un patrimoine que, sous prétexte de reconstruction, on achève de détruire (...). Mais, dans l’ensemble, le Liban ressemble à une Belle au bois dormant (...). Après le virus de la violence, c’est celui de l’abattement et du désintérêt qui s’est emparé d’une grande partie des Libanais». M. Corm, on ne peut pas dire mieux, pour décrire la situation actuelle et si regrettable des Libanais, et par conséquent du Liban. Et si on trouve encore des Libanais qui luttent, en dépit de tout ce qui porte au désespoir, ce n’est pas parce qu’ils sont immunisés contre ce virus terrible de l’inaction, mais parce qu’ils considèrent que le plus grave pour le Liban, c’est de perdre son environnement et son patrimoine: et qu’ils se dépensent sans compter pour tenter de sauver ce qui reste tout en luttant sur deux fronts, le virus de l’inaction, d’une part, et la destruction de l’environnement, d’autre part. Mais au rythme où vont les infractions et les atteintes graves et étant donné que le pouvoir ne s’y met pas sérieusement en donnant la priorité à ce problème, notre détermination et nos efforts se révèlent de plus en plus insuffisants. M. Corm, vos préoccupations économiques, ainsi que celles de M. Hoss, de même que votre attachement aux valeurs et aux droits ne peuvent que porter sur cet aspect de l’économie : l’appauvrissement du Liban, qui perd ses seules richesses, ses ressources naturelles, sa biodiversité, ses espaces verts, son littoral, son patrimoine culturel et naturel, ses sites et ses belles demeures, ainsi que son identité et sa mémoire. Des villages dans le Chouf, rasés durant la guerre, sont en train de se reconstruire... Il suffit d’aller voir ce que sera le nouveau Chartoun et le nouveau Damour pour dire si on peut parler ici de retour des réfugiés chez eux, dans leurs charmants et beaux villages. Que peut offrir le Liban, maintenant, à un touriste ou à ses fils émigrés qui sont si choqués de ne pas retrouver la beauté et l’aspect de leur pays pour songer y retourner? Notre droit à l’environnement, un des droits de l’homme, les plus essentiels, et en particulier, pour les Libanais en ce moment, ainsi que notre droit à la vie, à une santé physique et mentale, à la préservation de notre patrimoine et à notre appartenance sont bafoués. Notre espoir renaît avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement comme celui dont vous êtes membre et qui, on veut le croire, va donner la priorité à ce problème.
«Le virus de l’inaction»... Contre ce mal, dénoncé autrefois par M. Georges Corm, une lectrice s’insurge. Au nom de la défense de l’environnement et de ce qui représente, en définitive, l’essentiel du patrimoine. M. Georges Corm, dans un article intitulé «Le virus de l’inaction» vous disiez : «Ce qui est grave pour le Liban, c’est le virus de l’inaction (...)....