Gouvernement - Une tournée dans le Golfe est envisagée Hoss cherche à consolider ses atouts

L’alternance, la rupture du lien entre la personne de Hariri et l’état de l’économie a donné un nouveau souffle aux institutions. Le nouveau chef du gouvernement ne compte ménager aucun effort pour consolider cette victoire. M. Hoss bénéficie, à cet égard, d’importants atouts. Atouts politiques d’abord : La France et les États-Unis rivalisent en ce moment de zèle, pour manifester leur appui au régime. Parallèlement, des milieux économiques se mobilisent pour assurer la stabilité monétaire . Dans les cercles économiques, on note que l’arrivée au pouvoir de M. Hoss n’a pas provoqué l’évasion des capitaux qu’on redoutait, même si un certain capital a amorcé un repli. En échange, selon des sources bancaires citées par l’AFP, d’importants transferts de fonds vers le Liban ont été effectués ces derniers jours «par la diaspora maronite». Pour illustrer ces données, les chiffres manquent et des facteurs d’incertitude demeurent. C’est sans doute l’une des raisons qui ont poussé le chef du gouvernement à envisager, après le vote de confiance, une tournée dans les pays du Golfe. Dans les milieux bancaires, c’est l’expectative. Selon le propriétaire d’une grande banque, les capitaux ayant fui la livre, lors de la crise gouvernementale, n’ont pas encore effectué le chemin inverse. Pour le second vice-gouverneur de la Banque du Liban, M. Fahim Mohdad, il faudra attendre la balance des paiements de fin d’année pour savoir l’importance des transferts qui ont pu être effectués. Même dans ce cas, souligne le vice-président de l’Association des banques, M. Akram Sader, il faudra compter avec les transferts de fonds effectués uniquement pour «l’étoffage des bilans».