Processus de paix - Tension extrême à six jours de l'arrivée du président US Répression sanglante dans les territoires (photo)

Tension croissante en Israël et dans les territoires occupés à six jours de la visite historique, lundi prochain, du président Clinton à Gaza. Irrités par les atermoiements des Israéliens qui libèrent les prisonniers au compte-gouttes se limitant pour l’instant à n’élargir que les détenus de droit commun, les Palestiniens des territoires augmentent la pression en multipliant les manifestations de rues, se heurtant à une répression israélienne particulièrement féroce. Bilan de la seule journée d’hier, un tué palestinien et 38 autres blessés à Naplouse, Bethléem, Hébron et Tulkarem par les tirs de balles d’acier caoutchoutées. Fait sans précédent à Naplouse : la police palestinienne est intervenue brutalement contre des compatriotes qui tentaient de prendre d’assaut le commissariat central de la ville, ce qui a suscité un échange de coups de feu avec des militants du Fateh de Yasser Arafat, faisant au moins six blessés par balles. En soirée, un colon a été sérieusement blessé par les tirs d’un groupe de palestiniens à bord d’une voiture. Côté israélien, le gouvernement Netanyahu craint de faire les frais de la visite présidentielle américaine malgré les assurances fournies hier par Madeleine Albright, selon laquelle l’objectif de M. Clinton n’est pas de consacrer, par sa visite, la création d’un État palestinien mais simplement de donner «un nouveau souffle» aux accords de Wye Plantation qui battent de l’aile depuis bientôt une quinzaine de jours. En attendant, le président du Conseil israélien a déjoué in extremis hier soir une motion de censure déposée par ses opposants travaillistes.