L’accord sur la représentation externe de l’euro trouvé mardi par les ministres du groupe de l’euro-11 accorde un rôle dominant aux trois grands pays de la zone euro, l’Allemagne, la France et l’Italie pour la défense de la monnaie unique européenne au G7 et dans les instances internationales. L’euro sera représenté dans les instances internationales, notamment au G7 finances par un tandem composé du président en exercice de l’euro-11, le groupe des 11 pays participant à la monnaie unique, et par un membre permanent du G7 membre de l’euro (Allemagne, Italie, France). La Commission européenne fera partie de la délégation de la Communauté au sein du G7, a précisé Yves Thibault de Silguy, commissaire européen chargé des questions monétaires. Mais elle aura essentiellement un rôle d’assistant des ministres qui parleront au nom de l’euro. Enfin le président de la Banque centrale européenne (BCE) Wim Duisenberg défendra la politique monétaire de la zone euro. En pratique, après le lancement de l’euro le 1er janvier 1999, le ministre allemand des Finances Oskar Lafontaine, président en exercice de l’euro-11, parlera au nom de l’euro pour toutes les questions économiques au cours du premier semestre 99 et la Banque centrale européenne (BCE) au nom de la zone euro pour toutes les questions monétaires. Au second semestre 1999, la zone euro au sein du G7 sera représentée par un tandem constitué du ministre finlandais des Finances et d’un des membres permanents du G7 qui sera soit l’Allemagne, soit la France, soit l’Italie. Le président de l’euro-11 parlera au nom de la zone euro, mais le membre permanent du G7 qui l’assistera aura un rôle particulier. Il pourra être, selon Yves Thibault de Silguy, également un interlocuteur ou un porte-parole de la zone euro.