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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Syndicats La CGTL pour l'adoption d'un contrat social

Le président de la CGTL, M. Élias Abou Rizk, a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il a défini la position de la centrale syndicale à l’égard du nouveau régime. M. Abou Rizk n’a pas caché sa profonde satisfaction au sujet de l’élection du général Émile Lahoud à la présidence de la République et de l’accession de M. Sélim Hoss à la présidence du Conseil. Rappelant la lutte menée par le mouvement syndical en vue de défendre les libertés publiques dans le pays, M. Abou Rizk a prôné l’adoption d’un contrat social entre les différents partenaires de la vie économique. Il a réclamé, en outre, la révision des principales décisions du précédent régime, concernant, notamment, Solidere, le programme de reconstruction, le dossier de l’information et la loi sur le conseil économique et social. «Une nouvelle page de l’Histoire du Liban a été ouverte sous le signe du changement, a notamment déclaré M. Abou Rizk. En tant qu’ouvriers et citoyens nous tenons à souligner notre profonde joie du fait que le changement auquel nous aspirions est en voie de devenir réalité. Toutes les épreuves auxquelles nous avons été confrontés, tous les jours difficiles que nous avons vécus, les nuits que nous avons passées en prison, les manifestations et les congrès que nous avons organisés ont finalement fait évoluer les choses vers un changement radical. Nous avons applaudi dans ce cadre à l’élection du président Émile Lahoud et à la désignation de M. Sélim Hoss à la tête du gouvernement». «Il reste que notre bataille n’a jamais été dirigée contre certaines personnes, a précisé le président de la CGTL. Nous avons lutté avec opiniâtreté contre une politique et des attitudes déterminées qui ont abouti à la mise en place d’un Etat basé sur le clientélisme, au détriment des institutions et de l’État de droit. La politique que nous avons combattue a mené à la corruption, aux détournements de fonds, à la récession, au chômage, au gaspillage, à une dette publique qui menace le pays et à une paupérisation qui a touché les ouvriers et les pauvres. Notre lutte en vue du changement a été menée pour faire face à la politique visant à réprimer les libertés, à détruire la société civile, à saper la CGTL et le mouvement syndical, et à porter atteinte aux médias». Un effort commun Et M. Abou Rizk de poursuivre : «La bataille que nous avons menée est sur le point d’être gagnée. Il suffit d’écouter le discours d’investiture du président Lahoud et la déclaration de M. Hoss pour se réjouir. Mais le changement n’est pas une affaire de personne. Il ne s’agit pas d’une simple opération qui implique de changer une personne par une autre. Le changement auquel nous aspirons commence par un comportement politique sain. Il implique la transparence ainsi qu’une révision radicale de la politique économique et du programme de reconstruction. Un tel changement nécessite un plan global qui devrait être élaboré par le nouveau gouvernement». «En tant que centrale syndicale, a poursuivi M. Abou Rizk, nous représentons l’un des partenaires socio-économiques du pays. Nous sommes concernés par l’élaboration du plan global qui devrait être le fruit d’un effort commun. Il n’est plus concevable, désormais, que l’effort de redressement se limite, comme par le passé, à une seule partie. Un tel effort devrait déboucher sur un contrat social visant à réaliser les objectifs suivants : réviser les priorités définies sur les plans économique, social, fiscal et de la reconstruction; régler les problèmes de la dette publique, de la récession et du chômage; élaborer un pacte social susceptible d’assurer une stabilité sociale pour une durée de trois ans au moins». Pour le président de la CGTL, ce plan socio-économique devrait englober un volet politico-administratif visant à «soutenir une justice intègre, capable de rendre des jugements de manière indépendante». En conclusion, M. Abou Rizk a réclamé la révision de toutes les lois et de la législation se rapportant à Solidere, aux autres sociétés immobilières, au dossier de la reconstruction, au problème de l’information et à la loi sur le conseil économique et social.
Le président de la CGTL, M. Élias Abou Rizk, a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il a défini la position de la centrale syndicale à l’égard du nouveau régime. M. Abou Rizk n’a pas caché sa profonde satisfaction au sujet de l’élection du général Émile Lahoud à la présidence de la République et de l’accession de M. Sélim Hoss à la...