Le chef d’une faction rebelle de la République démocratique du Congo a déclaré mardi que ses combattants poursuivraient la guerre malgré le projet de cessez-le-feu négocié le week-end dernier à Paris à l’occasion du sommet France-Afrique. Jean-Pierre Memba, dont le Mouvement de libération du Congo est apparu voici peu, a précisé que ses forces ne comptaient pas suspendre leurs opérations contre le président congolais Laurent-Désiré Kabila dans la province de l’Équateur (nord). «Je ne suis pas engagé dans cet accord», a-t-il déclaré à Reuters par téléphone de son QG établi en brousse. «Je continue le combat pour la libération totale du pays». Il a précisé que ses combattants progressaient vers l’ouest en direction du port fluvial de Lisala, situé sur le Congo à un millier de kilomètres au nord-est de Kinshasa, la capitale. Son mouvement, distinct du gros des forces rebelles en lutte contre Kabila, a enregistré son principal succès militaire en s’emparant de la ville de Bumba, sur le Congo, à la mi-novembre. Samedi à Paris, le président Jacques Chirac et le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, ont annoncé que le principe d’un cessez-le-feu avait été accepté par la RDC et le Zimbabwe ainsi que par leurs adversaires, l’Ouganda et le Rwanda. Mais les pays concernés divergent quant à son interprétation et les rebelles n’ont pas été associés aux discussions.