Kamal Mouzawak, journaliste indépendant, spécialisé en tourisme et gastronomie, dessine des meubles essentiellement fonctionnels. Il se dit adepte du non-esthétisme. Partisan du design industriel, il apprécie la pureté des objets simples, comme des matières brutes et primitives. Avec deux planches en bois naturel massif, du coton brut et quatre boulons, Kamal Mouzawak a conçu ce qu’il appelle «une chemiserie». «C’est parti d’un impératif personnel», indique-t-il. «Je suis un fou de chemises. J’aime qu’elles soient parfaitement rangées dans un meuble spécifique». Aussitôt dit, aussitôt fait. Cela donne dix étagères en tissu, dans une cage de bois. «Facile à démonter et, par conséquent, transportable». Une conception qui s’inscrit un peu dans l’esprit du design industriel, qui privilégie le fonctionnel aux dépens de la forme. «Cette non-recherche d’esthétique finit par faire la beauté de l’objet», souligne Kamal Mouzawak. Ce journaliste-designer a à son actif nombre de créations manuelles. Des objets en verre soufflé, des poteries ainsi que des abat-jour en tissu et fleurs séchées… En ce moment, c’est le travail épuré du bois qui le passionne. «Mais là, j’essaie d’intervenir au minimum sur la matière», dit-il. Reprenant le concept de la «chemiserie», Kamal Mouzawak s’attelle à la réalisation de toute une série qui va de la penderie au casier à chaussures, en passant par la bibliothèque, le meuble de télévision ou le porte-C.D. Avec toujours des matériaux basiques, presque primitifs et la même structure : deux planches et des étagères en bois, en tissu ou en métal…. «À partir de ce module, on peut faire des compositions à l’infini». Faciles à réaliser, les créations de Kamal Mouzawak sont, aussi, «faciles à vivre». C’est du moins l’objectif de leur concepteur.