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Actualités - CHRONOLOGIE

Consultations parlementaires - Le discours d'investiture de Lahoud pris comme référence Les députés insistent sur le programme du nouveau cabinet (photo)

Ce n’est pas à la Chambre où le chef du gouvernement désigné, M. Sélim Hoss, a entamé ses consultations parlementaires précédant la formation du Cabinet que l’on pouvait obtenir hier une indication quelconque sur la composition de la prochaine équipe ministérielle. Les députés consultés par M. Hoss se sont bien gardés pour la plupart de fournir des précisions au sujet de la configuration du prochain Cabinet. À les croire, ce n’est pas tant le nombre des ministres que le programme et les qualités de la nouvelle équipe ministérielle qui importent. Pour la plupart, les députés ont pris pour référence le discours d’investiture du président Émile Lahoud, estimant que le gouvernement doit être formé de personnes aptes à concrétiser les points développés par le chef de l’État lorsqu’il avait prêté serment devant l’Assemblée nationale. À l’exception du bloc des députés arméniens et, indirectement, du bloc parlementaire du développement et de la libération (présidé par M. Nabih Berry) aucun groupe parlementaire n’a indiqué ou admis qu’il a demandé à être représenté au sein du gouvernement. Au premier jour des consultations parlementaires, M. Hoss s’est entretenu à 9h avec M. Berry. Il a ensuite conféré avec le président Hussein Husseini, puis avec M. Élie Ferzli. M. Hoss était supposé délibérer également avec le chef du gouvernement sortant M. Rafic Hariri et le président Omar Karamé. Mais les deux n’ont pas pris part aux consultations, estimant qu’ils ont tout dit durant leur entretien de la veille avec M. Hoss. En tout, hier, le chef du gouvernement désigné a recueilli les points de vue de sept blocs parlementaires et de 27 députés. MM. Berry et Ferzli se sont abstenus de toute déclaration à la presse. Dans les milieux proches du chef du Législatif, on a toutefois indiqué que M. Berry n’a pas discuté avec M. Hoss de la configuration du nouveau gouvernement ou de la représentation politique au sein du Cabinet. M. Husseini a rendu un vibrant hommage au chef du gouvernement désigné, estimant que sa nomination à la tête du gouvernement augure d’«un retour à la normale, à savoir la poursuite du règlement de la crise libanaise et l’édification de l’État de droit». L’ancien chef du Législatif, ainsi que MM. Mohsen Dalloul, Abdel-Rahim Mrad, Robert Ghanem, Nicolas Fattouche, Élias Skaff et le bloc des députés du Metn (Michel Murr, Chaker Abou Sleiman, Raji Abou Haydar et Antoine Haddad) ont tous exprimé le souhait que la nouvelle équipe ministérielle puisse réaliser les principes définis par le président Lahoud dans son discours d’investiture. Cabinet élargi ou restreint ? Rares sont les députés qui se sont exprimés au sujet de la configuration du nouveau gouvernement. M. Farès Boueiz est sans doute le seul qui s’est dit publiquement en faveur d’un gouvernement élargi, partant du principe qu’il sera difficile à un Cabinet restreint de s’occuper des problèmes de la vie quotidienne et de s’attaquer dans le même temps aux dossiers des réformes administrative et économique. Selon lui, le gouvernement doit aussi être représentatif de toutes les tendances politiques. «Le Cabinet est en définitive celui du peuple», a-t-il estimé, jugeant qu’un gouvernement élargi pourrait être composé en même temps de techniciens et d’hommes politiques. Le bloc des députés du Hezbollah a un avis complètement différent : un gouvernement restreint s’impose si on veut réellement pratiquer une politique d’austérité. Pour ce qui est de la composition de l’équipe ministérielle, le Hezbollah a posé une seule condition : «Choisir des personnes réputées pour être intègres et ayant un sens national et social». Pour le Bloc de la décision nationale, présidé par M. Hariri, le nombre de ministres importe peu. M. Béchara Merhej, qui s’est exprimé au nom du bloc en l’absence de M. Hariri, a souligné que ce qui importe est la formation d’un «Cabinet d’entente nationale qui puisse répondre aux aspirations des générations nouvelles et au sein duquel toutes les régions libanaises et en particulier Beyrouth seront représentées». Pour ce qui est du vote de confiance, il dépendra, a réaffirmé M. Merhej, de la composition du gouvernement et de la teneur de la déclaration ministérielle. À la question de savoir si le bloc sera représenté au sein du gouvernement, M. Merhej a déclaré : «Chaque chose en son temps. La question ne nous a pas été posée». Pour MM. Élie Hobeika et Jean Ghanem (Bloc des députés du Parti al-Waad) la priorité doit aller à «la cohésion nationale qui est toujours en proie à des secousses. C’est ce qu’on a souvent constaté lors de compétitions sportives». S’exprimant au nom du bloc présidé par le président de la Chambre, M. Ahmed Soueid a, par ailleurs, affirmé que les députés se sont contentés de débattre avec le président Hoss de la teneur du premier discours présidentiel. Interrogé au sujet de la configuration du nouveau gouvernement, il a répondu : «La question n’a pas été abordée mais nous avons souligné que toutes les communautés et la plupart des régions libanaises sont représentées au sein du bloc». Les députés arméniens, au nom de qui M. Khatchig Babikian a exprimé le souhait que la communauté arménienne soit représentée par un ministre au cas où le gouvernement serait formé de 14 ministres, a laissé au président Hoss le soin de le choisir. Le Bloc des députés du Liban-Nord a également réclamé un siège au sein du nouveau gouvernement. Mme Nayla Moawad, MM. Mohamed Youssef Beydoun, Talal Merhebi, Assem Kanso, Abdel-Rahman Abdel-Rahman, Pierre Daccache, Najah Wakim, Zaher el-Khatib et Chawki Fakhoury ont mis l’accent sur l’importance du programme qui doit être exécuté. MM. Sami el-Khatib et Bassem el-Sabeh ont souligné pour leur part la nécessité d’une conjugaison des efforts pour parvenir à l’édification de l’État de droit. M. Hoss s’est aussi entretenu avec les députés Issam Farès, Talal Arslan, Khalil Hraoui et Fayçal Daoud qui se sont abstenus de toute déclaration à la presse.
Ce n’est pas à la Chambre où le chef du gouvernement désigné, M. Sélim Hoss, a entamé ses consultations parlementaires précédant la formation du Cabinet que l’on pouvait obtenir hier une indication quelconque sur la composition de la prochaine équipe ministérielle. Les députés consultés par M. Hoss se sont bien gardés pour la plupart de fournir des précisions au...