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Actualités - CHRONOLOGIE

Gouvernement - Nouveau round de consultations aujourd'hui à Baabda Hoss successeur probable de Hariri

On reprend les mêmes et on recommence. Mais, cette fois, c’est le résultat qui doit normalement changer. Sauf imprévu, une majorité parlementaire est en effet appelée à se prononcer aujourd’hui et demain en faveur de la nomination du président Sélim Hoss à la tête du premier gouvernement sous le mandat Lahoud. Devant le refus de M. Rafic Hariri de former le Cabinet, le chef de l’État reprendra ce matin ses consultations présidentielles pour la désignation d’un nouveau chef du gouvernement. De sources parlementaires concordantes, on soulignait hier que la Syrie a donné son feu vert pour la nomination du président Hoss et qu’elle ne veut pas intervenir dans le bras de fer qui oppose le président de la République, M. Émile Lahoud, au chef du gouvernement sortant, M. Rafic Hariri. Dans la forme, ce bras de fer porte sur l’interprétation de l’article 53 de la Constitution relatif aux consultations. M. Hariri a de nouveau déclaré hier qu’il ne pouvait accepter «une atteinte à la Constitution» exprimée, selon lui, par le fait que 31 députés s’en sont remis au chef de l’État pour le choix du nouveau président du Conseil, alors qu’ils étaient supposés, selon lui, nommer leur candidat, ou s’abstenir de se prononcer en faveur de qui que ce soit. Dans le fond, il est lié à une série de problèmes politiques, dont celui de la prééminence au sein du Pouvoir. Adepte du one man show qu’il a pratiqué pendant six ans, M. Hariri aurait du mal à cohabiter avec un président de la République qui n’accepte pas les compromis et dont il est loin de partager les orientations économiques et politiques. Sans compter qu’il a mal accueilli le fait que 31 députés ont décidé de déléguer au chef de l’État leur droit à nommer un nouveau président du Conseil. Selon ses proches, M. Hariri y a vu une tentative de réduire son pouvoir et de l’affaiblir sous le mandat Lahoud. Le chef du gouvernement sortant avait informé vendredi le président Lahoud qu’il refusait de former le nouveau Cabinet. Le général Lahoud lui avait alors donné du temps pour réfléchir. Mais lorsque M. Hariri s’est excusé dimanche de ne pouvoir former le gouvernement, la présidence de la République a publié hier un communiqué annonçant que le général Lahoud acceptait les excuses de M. Hariri. Après la publication de ce communiqué, le chef du gouvernement sortant s’est rendu à Baabda où il est resté 15 minutes. «Il n’est pas important d’être au pouvoir ou hors du pouvoir. L’essentiel c’est que les textes constitutionnels soient respectés», a-t-il déclaré de retour au Grand Sérail. Tout de suite après, la présidence de la République a publié un deuxième communiqué annonçant le programme des consultations qui commenceront aujourd’hui à 9h et qui prendront fin demain dans la matinée. Le décret de nomination du candidat qui aura obtenu la majorité de voix parlementaires sera immédiatement publié, a-t-on appris de sources proches de Baabda. Le point de vue syrien Sauf imprévu, c’est M. Sélim Hoss qui sera pressenti pour former le Cabinet . Une majorité parlementaire s’est dégagée hier en sa faveur Place de l’Étoile. Les informations selon lesquelles le président Hoss sera de toute évidence nommé à la tête du Cabinet ont couru au terme d’un entretien entre le chef du Parlement et le ministre sortant de l’Environnement, M. Akram Chehayeb. Des contacts tous azimuts étaient entrepris avec les dirigeants syriens pour sonder leur point de vue, a-t-on appris de sources parlementaires. C’est ainsi que M. Berry a été informé que Damas est en faveur de la nomination du président Hoss à la tête du prochain gouvernement. La position syrienne a été communiquée aux 22 députés qui ont été reçus par le chef du Législatif. M. Berry a ensuite réuni les membres de son bloc parlementaire qui l’ont chargé de «communiquer» leur décision au président Lahoud. De sources parlementaires, on a appris que les 19 députés du bloc de M. Berry ont décidé de soutenir la candidature de M. Hoss. Une délégation de ce bloc, formée de MM. Ahmed Soueid, Ali el-Khalil, Sleiman Kanaan, Michel Moussa et Ayoub Hmayed, sera reçue ce matin à 10h 10 par le président Lahoud. Si une majorité parlementaire se dessine en faveur de M. Hoss, c’est aussi parce que l’attitude du chef du gouvernement a vexé nombre de parlementaires. «Les députés ont accordé leur confiance au chef du gouvernement sortant en lui donnant 83 voix. Mais (M). Hariri a foulé au pied par son attitude l’institution législative», a déclaré un député opposant. Un autre a commenté en ces termes la contestation par M. Hariri, des résultats des consultations de la semaine dernière : «C’est, comme si on offrait à M. Hariri les trois quarts du monde et qu’il demandait à savoir à qui appartient le quart qui reste». Même les députés proches de M. Hariri ont considéré que le chef du gouvernement sortant a commis un faux pas en «provoquant» une crise au début du mandat Lahoud. Ils ont toutefois imputé ce faux pas à l’entourage de M. Hariri «qui l’a monté contre le nouveau président». Il y a lieu de préciser que le mécontentement parlementaire s’est exprimé après l’échec des multiples tentatives menées par M. Berry pour convaincre le chef du gouvernement sortant de revenir sur sa décision.
On reprend les mêmes et on recommence. Mais, cette fois, c’est le résultat qui doit normalement changer. Sauf imprévu, une majorité parlementaire est en effet appelée à se prononcer aujourd’hui et demain en faveur de la nomination du président Sélim Hoss à la tête du premier gouvernement sous le mandat Lahoud. Devant le refus de M. Rafic Hariri de former le Cabinet, le...