Près des deux tiers des Britanniques (61%), hommes et femmes, sont favorables à la légalisation de la prostitution dans leur pays, notamment sous la forme de création de maisons closes, selon un sondage. Actuellement, la législation proscrit le proxénétisme et le «racolage» sur la voie publique, même si les autorités se montrent très tolérantes dans la pratique. La plupart des cabines téléphoniques des grandes villes du pays sont envahies de cartes de visite de péripatéticiennes travaillant à plusieurs dans des appartements ou des «salons de massage». Selon une récente étude, quelque 5 200 prostituées exerceraient actuellement à Londres. Le sondage, réalisé auprès de 2 000 personnes et commandé par la chaîne de télévision ITV, conclut qu’un Britannique sur dix âgé de moins de 35 ans reconnaît avoir déjà eu recours au «sexe payant». Ceux qui ne l’ont pas fait sont 52% à justifier leur attitude par la peur de contracter une maladie. Une raison qui vient bien avant la crainte d’être démasqué par son partenaire (22%) ou celle d’être arrêté par la police (14%). La loi britannique considère également les prostitués mineurs comme des délinquants, passibles de condamnations devant les tribunaux. Le gouvernement a toutefois récemment promis d’amender le texte afin de les considérer davantage comme des «victimes».