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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Cabinet israélien divisé sur la stratégie à adopter (photo)

Face aux pertes qu’elles ont essuyées au cours de la semaine dernière dans la partie méridionale du pays, les autorités israéliennes souhaitent revoir leur stratégie au Liban, mais restent divisées sur la procédure à suivre. Le Premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense, M. Yitzhak Mordehaï, et l’armée israélienne sont opposés à un retrait unilatéral et inconditionnel du Liban-Sud alors que le chef de la diplomatie israélienne, M. Ariel Sharon, soutenu en cela par trois de ses collègues, préconise un retrait graduel du Liban-Sud. C’est dans ce climat de division que les dix ministres du Cabinet israélien de sécurité, ont entamé hier matin leur réunion pour discuter des mesures à adopter au Liban-Sud. La réunion a commencé juste après une tournée d’inspection de M. Netanyahu sur la frontière israélo-libanaise, au cours de laquelle il a réaffirmé son opposition à un retrait unilatéral. M. Netanyahu a également menacé d’exercer des représailles plus dures contre le Hezbollah, dont les combattants ont tué quatre soldats israéliens en 24 heures, la semaine dernière. «Aussi longtemps que nous ne serons pas capables de nous retirer du Liban et d’assurer en même temps la sécurité des habitants du nord d’Israël, nous y resterons», a déclaré M. Netanyahu. «Aujourd’hui, nous devons tout faire pour protéger nos soldats et multiplier les attaques contre le Hezbollah», a-t-il ajouté. Samedi soir, le ministre de la Défense, a eu cinq heures d’entretiens avec des officiers de l’armée en vue de préparer des propositions au Cabinet de sécurité. Selon la radio israélienne, M. Mordehaï, soutenu par l’armée, est fermement opposé à tout retrait inconditionnel d’Israël. L’armée propose, selon la radio, la fermeture de plusieurs postes militaires isolés dans la «zone de sécurité» et une réduction des patrouilles de fantassins pour réduire le risque de pertes par les engins explosifs placés par le Hezbollah sur leurs passages. Les attaques du Hezbollah ont tué 7 soldats israéliens en moins de deux semaines. Secoués par ces pertes, pas moins de 40 % des Israéliens, selon un sondage publié ce week-end sont favorables à un retrait unilatéral de la bande frontalière. M. Sharon suggère un retrait qui commencerait par la région ouest de la zone dite de sécurité puis s’étendrait à la partie orientale en cas d’arrêt des opérations du Hezbollah. Si après le début du retrait, cette formation poursuit ses attaques anti-israéliennes, M. Sharon a suggéré de frapper des objectifs civils libanais, notamment à Beyrouth. D’autres ministres, tels celui de la Sécurité intérieure Avigdor Kahalani, du Tourisme Moshé Katzav et du Commence Nathan Chtcharansky ont également préconisé publiquement cette stratégie avant la réunion du Cabinet de sécurité. Le chef de la diplomatie israélienne a expliqué que «les localités du nord d’Israël et nos soldats eu poste au Liban ne doivent pas servir d’otages à la Syrie» et qu’il faut dissocier le dossier libanais des négociations avec la Syrie. «Si nous lions les dossiers libanais et syriens, Damas présentera sans cesse de nouvelles exigences et exercera une pression maximale en multipliant les attaques terroristes contre nos soldats et les attaques contre nos localités du nord», a encore souligné M. Sharon. Selon M. Sharon, qui avait été l’artisan de l’invasion du Liban en 1982, lorsqu’il était ministre de la Défense, «c’est le gouvernement libanais qui est responsable de ce qui se passe au Liban». Interrogé sur d’éventuelles attaques israéliennes contre des objectifs civils au Liban en représailles aux attaques du Hezbollah, M. Sharon a refusé de répondre. «Tout cela sera discuté au Cabinet, c’est là que seront prises les décisions», s’est-il borné à affirmer.
Face aux pertes qu’elles ont essuyées au cours de la semaine dernière dans la partie méridionale du pays, les autorités israéliennes souhaitent revoir leur stratégie au Liban, mais restent divisées sur la procédure à suivre. Le Premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense, M. Yitzhak Mordehaï, et l’armée israélienne sont opposés à un...