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Actualités - CHRONOLOGIE

Désignation - Un contretemps : la controverse sur Taëf Première passe d'armes Lahoud-Hariri

Aux termes de deux jours de consultations parlementaires, la désignation du président du Conseil a été différée, à la suite d’un conflit d’interprétation sur les prérogatives présidentielles, telles que définies à Taëf. Convoqué l’après-midi à Baabda, à l’issue de deux jours de consultations, le président du Conseil sortant, M. Rafic Hariri, assuré de sa désignation, avait pris ses dispositions pour entamer le jour-même ses visites protocolaires aux anciens chefs du gouvernement. La surprise l’attendait à Baabda, sous la forme d’un décompte de voix inférieur à celui qu’il escomptait : 83 voix, contre une centaine selon son propre pointage. En outre, le président Lahoud l’informait que des députés l’avaient mandaté pour choisir à leur place, et que leurs voix s’ajoutaient aux 83 dont le Premier ministre sortant disposait déjà. Ces mandats, note-t-on, provenaient de personnalités appartenant à diverses communautés. M. Hariri a alors protesté contre cette délégation de pouvoir, qui faisait écho à la controverse sur l’article 53 de la Constitution, et a estimé que le président de la République ne pouvait jouir d’une telle prérogative. En conséquence, a-t-il fait valoir, il ne pouvait reconnaître un tel mandat. Ayant exprimé cette réserve, M. Hariri a demandé un délai de réflexion avant d’accepter la désignation, et a regagné son domicile de Koraytem. Après le départ de M. Hariri, les journalistes accrédités auprès de Baabda devaient être informés que la rencontre entre les deux responsables avait été axée sur le Sud. C’est seulement en début de soirée que les détails de la controverse ont été connus. Selon des sources bien informées, de rapides contacts ont été entrepris dès hier soir pour circonscrire ce débat et «en revenir à l’essentiel» : la situation menaçante au Liban-Sud et la nécessité d’y faire face en rangs serrés. En conséquence, M. Hariri pourrait revenir dès aujourd’hui à de meilleurs sentiments, ou prolonger jusqu’à lundi son délai de réflexion. Il reste que cette controverse constitue la première passe d’armes entre le président de la République et le futur chef du gouvernement, et reflète leur volonté d’interpréter les prérogatives qui leur reviennent respectivement de la façon la plus large possible.
Aux termes de deux jours de consultations parlementaires, la désignation du président du Conseil a été différée, à la suite d’un conflit d’interprétation sur les prérogatives présidentielles, telles que définies à Taëf. Convoqué l’après-midi à Baabda, à l’issue de deux jours de consultations, le président du Conseil sortant, M. Rafic Hariri, assuré de sa...