Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Nouveau mandat - Coup de tonnerre dans un ciel bleu Changement manu militari dans la garde présidentielle

Premier choc du changement promis : avant même d’entrer en fonction le général Émile Lahoud a, en sa qualité de commandant en chef de l’armée, décapsulé le système confessionnel. En nommant un sunnite à la tête de la garde présidentielle, à la place du général Michel Harrouk, mis à la disposition du commandement. L’officier promu était depuis un certain temps en charge de la sécurité du général Lahoud. La garde présidentielle est d’ailleurs presque entièrement remaniée. On y a adjoint quelque 80 gradés puisés dans diverses unités, notamment les S.R. militaires, et dont la plupart sont de confession mahométane. Preuve, si besoin était, que le président Lahoud ne porte pas le confessionnalisme dans son cœur. Et qu’il tente de suivre à ce propos les recommandations de son père le général Jamil Lahoud, dont Émile Khoury a évoqué l’ouvrage «Le Liban...» ici même, hier. Bien entendu, ces décisions ne sont pas passées inaperçues de la caste politique qui en éprouve comme des frissons de crainte. Tout d’abord dans l’immédiat nombre de pôles redoutent que le président-général ne veuille aussi «laïciser» en quelque sorte les autres corps de garde de la République, celui de l’Assemblée, en majorité chiite et celui de la présidence du Conseil où les sunnites de Saïda dominent. Des institutions qui offrent, pour tout dire, des «planques» idéales pour placer les clients des leaders confessionnels ou régionaux. Les réformer c’est donc commencer à s’attaquer au système et les politiciens commencent à s’inquiéter. Mais certains d’entre eux, soucieux d’être du bon côté du manche, soulignent que le général Lahoud est dans le droit fil de Taëf puisque ce pacte ordonne la déconfessionnalisation de tous les postes, sauf à titre provisoire au niveau de la première catégorie, pour promouvoir le brassage national. Selon certaines sources, le général Lahoud pourrait montrer que tous ce qui touche aux questions militaires et sécuritaires fait partie du «domaine réservé» de la présidence de la République, ainsi que la politique étrangère, comme c’est le cas en France. À cet effet il pourrait étendre la déconfessionnalisation à tous les services de sécurité, les FSI, les différentes polices, la Sûreté générale, la Sûreté d’État, qui seraient d’ailleurs fusionnés ainsi qu’aux douanes. Et d’affirmer que cette fois, le directeur de la Sûreté générale va être un chiite, tandis que le chef de la Sûreté d’État va pour la première fois être un chrétien, de même que le directeur général des FSI. Parallèlement, et pour rassurer ceux qui craignent un retour du pouvoir parallèle jadis cher à Chehab, le Deuxième bureau verrait sa mission strictement confirmée aux affaires des militaires, sans le droit de traiter avec les civils. Mais il va sans dire que le projet de fusion des services sécuritaires suscite dans les milieux politiques bien des réticences... Affaire à suivre donc.
Premier choc du changement promis : avant même d’entrer en fonction le général Émile Lahoud a, en sa qualité de commandant en chef de l’armée, décapsulé le système confessionnel. En nommant un sunnite à la tête de la garde présidentielle, à la place du général Michel Harrouk, mis à la disposition du commandement. L’officier promu était depuis un certain temps en...