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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-sud - Vive tension après la mort de deux soldats israéliens Netanyahu : nous réexaminerons nos méthodes Mordehai : le Liban ne restera pas épargné (photo)

Le Liban-Sud serait-il sur la pente raide? La question se pose avec acuité à la lumière de la recrudescence des attaques du Hezbollah contre les forces israéliennes et des opérations de représailles qui se font de plus en plus fréquentes. L’attentat aux explosifs qui s’est produit tard dans la soirée de mercredi dans le secteur de Markaba (à moins d’un kilomètre de la frontière) et qui a fait deux tués dans les rangs israéliens – dont un officier – a contribué à faire monter la tension, provoquant de vives réactions parmi les dirigeants de l’État hébreu. L’opération de mercredi soir a eu pour effet, dans l’immédiat, de relancer en Israël la polémique sur l’opportunité d’un retrait unilatéral du Liban-Sud. Rappelons qu’une charge très puissante a explosé mercredi vers 23 heures au passage d’une patrouille israélienne près de Markaba, dans la «zone de sécurité», à proximité immédiate de la frontière internationale. Dans un communiqué publié à Beyrouth, le Hezbollah a revendiqué l’attaque qui, selon lui, a fait «plusieurs tués et blessés». Un porte-parole de l’armée israélienne a reconnu hier la mort de deux militaires, dont un officier. Un premier bilan donné mercredi soir par une source sécuritaire libanaise avait fait état d’un seul mort dans les rangs israéliens. À Londres où il se trouve, le Premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, n’a pas tardé à réagir, en des termes très fermes, à cette attaque meurtrière. Il a notamment affirmé qu’il allait «réexaminer les méthodes» d’Israël au Liban-Sud afin notamment d’accroître «la protection» de ses forces armées. «Dès mon retour en Israël, je vais m’attaquer à un réexamen de nos méthodes et tactiques actuelles» dans le Liban-Sud, a affirmé le chef du gouvernement israélien, qui venait de rencontrer à Londres le secrétaire au Foreign Office Robin Cook. «Dès que nous aurons trouvé un moyen de retirer nos troupes sans abandonner la nécessité, et la capacité, de défendre nos villes et nos villages du nord, sans abandonner nos alliés du Sud (du Liban), (…) nous nous retirerons du Liban», a déclaré M. Benjamin Netanyahu. «Quand je serai de retour en Israël, j’engagerai un processus de réévaluation, sur plusieurs semaines, (…) de nos méthodes et tactiques dans le nord afin de renforcer la protection de nos propres troupes et d’accélérer en même temps la réalisation des objectifs que je viens d’exposer», a-t-il dit. «Israël respecte absolument la souveraineté libanaise, a assuré M. Netanyahu. Ce que nous cherchons en fait, c’est un gouvernement libanais fort, qui puisse empêcher les attaques terroristes» contre Israël. «La raison pour laquelle nous sommes au Liban-Sud, c’est que jusqu’ici, nous n’avons rien vu de tel en 20 ans», a-t-il ajouté. Les menaces de Mordehaï De son côté, le ministre israélien de la Défense, Yitzhak Mordehaï, a mis en garde le Liban contre la poursuite des attaques contre l’armée israélienne. «Le Liban doit savoir qu’il ne restera pas épargné dans cette situation», a déclaré le ministre à la deuxième chaîne de télévision israélienne. «Ceux qui soutiennent le terrorisme au Liban-Sud prennent sur eux une très lourde responsabilité», a ajouté le ministre. Il a réaffirmé par la même occasion la volonté d’Israël de quitter le Liban en échange d’arrangements de sécurité sans faire mention d’un retrait syrien de ce pays. Relance de la polémique À la suite de l’attaque de mercredi soir, l’ancien Premier ministre israélien Shimon Pérès s’est prononcé hier une nouvelle fois en faveur d’un retrait unilatéral de l’armée israélienne du Liban-Sud. «Il faut prendre la décision d’appliquer la décision 425 de l’Onu, qui n’exige pas d’accord préalable avec le Liban, et ramener nos troupes à la frontière internationale», a affirmé M. Pérès à la radio publique. Toutefois, a-t-il conseillé, une sévère mise en garde doit être adressée au gouvernement libanais : «En cas d’attaque contre le territoire israélien, notre riposte sera plus dure qu’elle ne l’a jamais été». En revanche, le coordinateur des activités israéliennes au Liban, Uri Lubrani, s’est opposé à cette proposition. «Un retrait unilatéral est la plus mauvaise alternative, car il serait suivi d’un conflit armé avec le Liban», a-t-il affirmé à la radio. Mercredi, le chef d’état-major de l’armée, le général Shaoul Mofaz, s’était pour sa part dit opposé à un retrait unilatéral d’Israël du Sud, lors d’une rencontre avec des soldats hospitalisés à Haïfa (nord) après avoir été blessés au Liban-Sud. Par ailleurs, on a appris des sources des services de sécurité que trois militaires israéliens ont été bléssés jeudi soir dans l’explosion d’une puissante charge qui a visé deux véhicules blindés israéliens dans la zone occupée au Liban-Sud.
Le Liban-Sud serait-il sur la pente raide? La question se pose avec acuité à la lumière de la recrudescence des attaques du Hezbollah contre les forces israéliennes et des opérations de représailles qui se font de plus en plus fréquentes. L’attentat aux explosifs qui s’est produit tard dans la soirée de mercredi dans le secteur de Markaba (à moins d’un kilomètre de la...