La route qui tue Une écolière de l'Orphelinat islamique écrasée par son propre autocar

Après le carambolage sur l’autoroute de Jounieh, qui a coûté la vie à cinq personnes, un nouveau drame de la route est venu rappeler, hier, combien la sécurité routière fait défaut au Liban, et combien notre société fonctionne à l’aveuglette. Une fillette de 4 ans, Ayate Mahmoud Chéhadé, a été écrasée par inadvertance, hier matin, par l’autobus scolaire qui venait de la déposer devant l’entrée de l’école de l’Orphelinat islamique, Tarik Jédidé. L’incident s’est produit à 7h30 devant la porte d’entrée de l’école. Ayate et ses camarades venaient de descendre du bus et traversaient la rue sous la supervision d’une aide, Iktimal Allam, qui les accompagnait. C’est un détail insignifiant qui va provoquer le drame. La surveillante demande à la petite fille de nouer l’un de ses lacets. La petite se baisse. À l’instant même, un automobiliste impatient bloqué derrière l’autocar à l’arrêt klaxonne. Sans réfléchir, et ne voyant plus la petite, le chauffeur du car démarre, écrasant Ayate, dont la tête est broyée par un pneu. Dans la panique qui s’ensuit, la surveillante et le chauffeur ramassent la fillette et foncent vers un hôpital. Trop tard, l’enfant est morte. Le chauffeur du bus a été placé aux arrêt par les FSI, qui ont ouvert une enquête pour établir avec précision les circonstances du drame. Les parents de l’enfant, qui l’avaient inscrite dans cette école gratuite, ne savaient pas hier quelles dispositions prendre pour défendre leurs droits. Dans la journée, un autre drame de la route a coûté la vie à un homme. Dans la région de Bouar, Nagi Hanna Makhoul, qui se tenait sur le côté de l’autoroute a été tué sur-le-coup après avoir été heurté de plein fouet par un poids lourds immatriculé au Koweït.