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Actualités - CHRONOLOGIE

Censure - Le Liban critiqué L'AMJ chez Hariri : vous n'avez pas une presse libre

L’Association mondiale des journaux (AMJ) a critiqué hier la situation de la presse au Liban et demandé l’abolition des lois sur la presse en vigueur. Lors d’une rencontre avec le Premier ministre Rafic Hariri, l’AMJ, qui a tenu à Beyrouth une réunion de son bureau exécutif lundi et mardi, a estimé que les autorités libanaises devaient supprimer la loi sur la presse, notamment les dispositions prévoyant des amendes pour la publication de critiques contre des chefs d’État étrangers. «Vous n’avez pas une presse libre ici», a déclaré devant M. Hariri le président de l’AMJ, Bengt Braun, selon un communiqué de l’association. En réponse, M. Hariri a nié qu’il y ait de la censure au Liban. «Je crois en une presse libre», a-t-il ajouté selon l’AMJ. «La réalité est que dans ce pays, vous pouvez critiquer qui vous voulez ou ce que vous voulez», a poursuivi le Premier ministre. M. Braun a estimé que les déclarations de M. Hariri devraient logiquement se traduire par l’abolition des lois sur la presse, «ce qui produirait un fantastique effet sur les journalistes» (libanais). Le chef du gouvernement a estimé qu’on ne pourrait changer ces lois tant qu’il n’y aurait pas plus de démocratie au Proche-Orient et que, «si les journalistes pratiquent l’autocensure ce n’est pas la faute du gouvernement». «Aux yeux de vos propres journalistes, et nous nous fions à leur jugement, c’est bien de la censure», lui a à son tour répondu le directeur général de l’AMJ, Timothy Balding. Basée à Paris, l’AMJ représente 15 000 journaux à travers le monde. Cinquant-sept associations nationales de journaux, 17 agences de presse, sept organisations de presse régionales sont membres de l’AMJ. Durant ses travaux à Beyrouth, l’AMJ a par ailleurs lancé un appel à la libération de tous les journalistes emprisonnés dans le monde à l’occasion du 50e anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le 10 décembre prochain. «L’AMJ a recensé cette année le meurtre d’au moins 24 journalistes et éditeurs de journaux, assassinés pour avoir fait leur travail. Plus de 150 sont en prison, tandis que des centaines d’autres ont été attaqués ou arrêtés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression. D’innombrables journaux ont été censurés ou interdits pour avoir critiqué les autorités» de leurs pays, poursuit l’AMJ dans une résolution. L’AMJ a consacré une résolution spéciale à la Croatie pour dénoncer le «harcèlement judiciaire» dont sont selon elle victimes «les journaux et journalistes indépendants». L’AMJ appelle le président Franjo Tudjman à mettre fin à cette situation.
L’Association mondiale des journaux (AMJ) a critiqué hier la situation de la presse au Liban et demandé l’abolition des lois sur la presse en vigueur. Lors d’une rencontre avec le Premier ministre Rafic Hariri, l’AMJ, qui a tenu à Beyrouth une réunion de son bureau exécutif lundi et mardi, a estimé que les autorités libanaises devaient supprimer la loi sur la presse,...