Presse - Devant les membres de l'Association mondiale des journaux Hariri : le Liban préservera la liberté de l'information (photo)

L’Association mondiale des journaux a entamé les travaux de son congrès samedi dernier à l’hôtel Mariott, à l’invitation «d’an-Nahar». Trois thèmes à l’ordre du jour de ce congrès : le cinquantenaire de la déclaration universelle des droits de l’homme et les atteintes qui y sont portées par certains gouvernements, les défis qu’affronte la presse européenne à un moment où se dégage une nette tendance de la part de certains États à s’ingérer dans les affaires de la presse ainsi que l’élaboration d’un projet international pour l’éthique journalistique. Hier, le président du Conseil M. Rafic Hariri, lors de la rencontre qu’il a eue avec une délégation représentant les congressistes, a insisté sur la «volonté du Liban de préserver la liberté de sa presse». «Le Liban, une oasis pour les pays arabes, ne peut préserver sa démocratie sans une presse libre. C’est un objectif qu’il entend maintenir» a déclaré M. Hariri. Prenant à son tour la parole, le président de l’Association M. Ben Braun a notamment insisté auprès du président du Conseil afin que «la loi sur la presse au Liban soit abolie». «Il n’y a pas de raison que les journalistes soient soumis à une loi spéciale; ils sont des citoyens au même titre que tous les autres Libanais et ils doivent être soumis aux mêmes lois que ceux-ci», a notamment affirmé M. Braun. Pour le président de l’Association des journalistes, le principe même de l’autocensure n’est pas de mise dans un pays qui prétend préserver la liberté de sa presse. Hier soir, «an-Nahar» a donné en l’honneur des congressistes une réception à l’hôtel Mariott à laquelle ont assisté le ministre de l’Information, M. Bassem Sabeh, et de nombreuses personnalités du monde de la presse. Dans son mot d’accueil, M. Gebran Tuéni a notamment souligné que le choix de Beyrouth signifie que «le Liban est toujours considéré comme un havre de liberté». Étaient à l’honneur lors de cette réception le journaliste camerounais Piu Njawe, régulièrement emprisonné dans son pays, ainsi que le professeur Hoat, journaliste vietnamien, dont c’était la première réception après vingt ans de détention. À cette occasion l’association a décerné au professeur Hoat, «la Plume d’Or», pour son mérite et son courage Dans la journée les congressistes s’étaient rendus à Baalbeck et avaient visité les caves de Ksara. M. Élias Skaf, député de Zahlé, a donné un déjeuner, à l’hôtel Kadri, en l’honneur des congressistes.