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Actualités - DISCOURS

Le mandat actuel a mis le Liban sur la voie de la paix

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a rendu un vibrant hommage au mandat du président Élias Hraoui «qui a sorti le Liban de la guerre, du désespoir et de la destruction pour le placer sur la voie de la paix, du renouveau et de la reconstruction». «Ce Conseil des ministres est un hommage et non pas un adieu, a-t-il dit en s’adressant au président Hraoui. Les Libanais se souviendront dans quelles circonstances votre mandat a commencé et dans quelles circonstances il se termine. Ils se souviendront de votre détermination à assumer les responsabilités en dépit des difficultés. Ils se rappelleront que les décrets de formation du premier gouvernement ont été écrits à la main et que durant votre mandat, les canons se sont tus et que le plus grand chantier du Proche-Orient a été lancé». «Lorsque vous avez pris vos fonctions, le Liban faisait face à trois dangers : les conflits internes, l’occupation israélienne et l’effondrement de l’économie, a ajouté M. Hariri. Pour faire face aux deux derniers dangers, il fallait avant tout panser les plaies internes. Et c’est ce qui a été fait durant votre mandat : en moins d’un an, les institutions ont été réunifiées, les rebellions matées, les barrages entre les différentes régions abolis, les milices et les groupes armés dissous, et les fondements d’une politique nationale et sécuritaire jetés, afin de passer d’une culture de guerres internes à une culture de paix civile et de convivialité». «Il était normal de placer en tête de nos préoccupations les défis qui se profilaient à l’horizon, a encore dit le chef du gouvernement. À commencer par l’occupation israélienne et ses répercussions sur la scène interne, en passant par les invasions et les agressions qui ont plongé le pays dans de grandes crises en 1993 et en 1996. Il était aussi normal de faire face aux problèmes économiques, à l’effondrement de la monnaie nationale et aux immenses destructions qui ont frappé l’infrastructure et les institutions publiques et privées. Les pertes étaient évaluées à 25 milliards de dollars soit plusieurs fois le produit national brut en 1992. Il était, dès lors, impératif d’œuvrer pour retrouver la couverture morale que le Liban avait perdue et la confiance que le monde avait dans notre pays. Votre mandat est celui de la réunification de l’armée, laquelle a respecté les directives du pouvoir politique et est devenue un modèle pour les autres institutions. Votre mandat est celui des grandes réalisations politiques et nationales : l’amendement de la Constitution, le pacte d’entente nationale, la création du premier Conseil constitutionnel, l’organisation, à deux reprises, d’élections législatives et l’organisation des premières élections municipales depuis 1963». Relations privilégiées avec la Syrie Le mandat du président Élias Hraoui a également été caractérisé par les relations privilégiées entre le Liban et la Syrie et par la signature du Traité de fraternité et de coopération entre Beyrouth et Damas, sur les plans politique, économique, sécuritaire et culturel, a fait observer M. Hariri. Ces neuf dernières années ont vu le retour à Beyrouth des sièges régionaux de l’Organisation internationale du travail (OIT), de l’Unesco et de l’Escwa. «Votre mandat, a indiqué le président du Conseil, est celui de la levée des restrictions (américaines), de la visite historique du pape Jean-Paul II et de centaines de présidents, de responsables et de délégations étrangères». M. Hariri s’est longuement étendu sur le processus de reconstruction qu’il a lancé en 1992, quelques semaines après la formation de son premier gouvernement. «Le projet national d’urgence pour la reconstruction avait pour but d’améliorer le niveau de vie de la population et de permettre au secteur privé de retrouver son efficacité et de reprendre son rôle moteur dans l’économie (…), a-t-il dit. Il a permis d’exécuter des travaux de réhabilitation dans les domaines de l’électricité, de l’eau et du téléphone et l’on se souvient dans quel état se trouvaient ces secteurs, il y a quatre ans. De nombreux autres projets ont été réalisés dans les domaines des transports, de l’enseignement public, professionnel et universitaire, de l’environnement, de l’agriculture, de la santé, du tourisme, en plus de la rénovation des bâtiments publics. Comment peut-on passer sous silence la réhabilitation de 1280 écoles officielles, la construction de nouveaux établissements scolaires pouvant accueillir des milliers d’élèves ? Comment peut-on oublier les efforts déployés pour améliorer les conditions de vie dans les banlieues sud et nord, la reconstruction de la Cité sportive, du palais de l’Unesco, de la foire internationale de Tripoli, du Conservatoire national, de l’Aéroport international de Beyrouth» ?. Stabilité économique et monétaire M. Hariri a encore dit : «Si nous comparons la situation aujourd’hui à celle qui prévalait en 1992, nous remarquerons que la livre s’est améliorée de 50 %, que les taux d’intérêt ont baissé de 60 %, que les réserves de la Banque du Liban (BDL) sont de 4917 millions de dollars, une augmentation de 340 %, que le produit intérieur brut (PIB) a atteint 15 600 milliards de livres, ce qui représente une hausse de 164 %. D’un autre côté, l’inflation est passée à 4 % seulement. Tous ces indices contribuent à renforcer l’économie. Ce mandat a réussi à réaliser la stabilité économique et monétaire et à améliorer les prestations sociales. Ainsi, les salaires ont globalement augmenté de 235 % comparé à 1992. Le volume de l’assistance offerte par le ministère de la Santé a augmenté de 139 %. L’aide sociale en général a donc enregistré une hausse de 576 %. Les dépenses pour les salaires sont passées de 1084 milliards de livres en 1992 à 3784 milliards de livres en 1998, soit une augmentation de 250 %. «Monsieur le Président, les réalisations accomplies ces dernières années sont trop nombreuses pour être citées pendant cette réunion. Il nous faut rappeler l’une des plus importantes: les nouveaux programmes scolaires sur lesquels nous misons beaucoup pour édifier les générations de demain. «À la veille d’un nouveau mandat, dans lequel nous plaçons toute notre confiance, nous annonçons notre disposition à le soutenir. Les responsabilités qui l’attendent sont immenses. «Monsieur le Président, vous avez mis votre sagesse, votre expérience et votre santé au service du redressement du Liban. Vous avez su prendre des décisions courageuses et voilà que vous achevez votre mandat avec un cœur brave. Merci Monsieur le Président.».
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a rendu un vibrant hommage au mandat du président Élias Hraoui «qui a sorti le Liban de la guerre, du désespoir et de la destruction pour le placer sur la voie de la paix, du renouveau et de la reconstruction». «Ce Conseil des ministres est un hommage et non pas un adieu, a-t-il dit en s’adressant au président Hraoui. Les Libanais se...