Gouvernement - Dernier conseil des ministres du mandat Hraoui Bilan, plaidoirie, autocritique (photo)

Au cours du dernier Conseil des ministres du mandat Hraoui et alors que le président de la République improvisait un discours contenant une timide autocritique, le chef du gouvernement a dressé un bilan des neuf années que vient de vivre le pays, s’étendant longuement par la même occasion sur les six ans qu’il a passés à la tête de trois Cabinets. Le chef de l’État a déploré de n’avoir pu couronner son mandat par le retour des déplacés et la libération du Liban-Sud. Pour la première fois, peut-être depuis 1989, le président Hraoui a évoqué le cas du général Aoun, affirmant qu’il aurait souhaité ne pas avoir eu à traverser cette épreuve. Il a déclaré en outre qu’en refusant la grâce présidentielle à des condamnés à mort, il avait vécu des «tragédies», mais qu’il lui avait fallu agir, convaincu qu’il n’y avait pas d’autre moyen pour lutter contre la criminalité. Il a aussi évoqué, sans le nommer, le cas de Samir Geagea, rappelant qu’il l’avait invité à maintes reprises «sur les conseils du président Hafez el-Assad», à se joindre au processus de pacification. Pour sa part, le président du Conseil a rendu un vibrant hommage au président sortant, qui a pris les rênes d’un pays, a-t-il dit, confronté aux déchirements internes, à l’occupation israélienne et à l’effondrement économique. Il a ensuite énuméré, un à un, les grands projets de ces dernières années : réhabilitation de l’infrastructure, reconstruction de la Cité sportive, nouvel aéroport, etc. Mais pour M. Hariri, il reste que la contribution majeure du mandat Hraoui a été d’avoir rétabli la paix civile dans un pays meurtri, et la confiance internationale dans le Liban. «Aujourd’hui, où qu’ils soient dans le monde, les Libanais peuvent être fiers de nouveau de leur passeport», a-t-il dit.