Présidence Hraoui reprend ses activités officielles au palais de Baabda

Le président Élias Hraoui a tenu à reprendre hier ses activités officielles au palais présidentiel de Baabda, interrompant ainsi la période de convalescence que lui avait pourtant imposée ses médecins. À quelques jours de la passation de pouvoirs, le 24 novembre, rappelons que M. Hraoui assistera au dernier Conseil des ministres qui se tiendra aujourd’hui jeudi, ainsi qu’à l’ultime défilé militaire de son mandat, dimanche prochain. Il prononcera samedi le message à la nation à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Pour en revenir à la journée d’hier, le chef de l’État a successivement décerné la médaille de l’ordre du Cèdre, grade de chevalier, au recteur de l’Université du Saint-Esprit de Kaslik, le R.P. Antoine Khalifé, au père Louis Samaha, à l’homme d’affaires Joseph Rif, ainsi qu’à l’ancien conseiller auprès du tribunal cherié, cheikh Mahmoud Soueid. Lors de la première cérémonie de décoration, qui s’est déroulée en présence du supérieur de l’ordre des moines libanais, l’abbé Jean Tabet, le président Hraoui a notamment déclaré devant la délégation religieuse : «J’ai souhaité vous recevoir au palais présidentiel et non à mon domicile pour que l’honneur qui vous est rendu revête un caractère officiel». Visiblement ému, les larmes aux yeux, il a enfin rendu hommage à l’ordre des moines maronites, «un pilier de l’éducation au Liban». Recevant par la suite cheikh Mohammed Soueid, notamment accompagné de ses deux frères le député Ahmed et le colonel Yassine Soueid, le chef de l’État a évoqué à cette occasion le projet de mariage civil facultatif dont il avait fait son cheval de bataille durant son mandat. Il a affirmé à ce sujet que le but de sa proposition était de trouver des solutions à des problèmes qui existent sans pour autant offenser la religion. Il convient de rappeler dans ce cadre que le dignitaire sunnite avait appuyé le projet de mariage civil, ce qui lui avait valu d’être démis de ses fonctions de conseiller par Dar el-Fatwa. Dans son allocution prononcée pour la circonstance, cheikh Soueid a notamment affirmé qu’ «il avait été injustement traité par ses proches».