Un juge fédéral américain a donné raison au procureur indépendant Kenneth Star selon lequel aucun accord sur l’immunité judiciaire de Monicia Lewinsky n’a été conclu avec les avocats de l’ancienne stagiaire de la Maison-Blanche. L’avocat de Lewinsky, William Ginsburg, tentait d’annuler la citation à comparaître de sa cliente en faisant valoir que Starr s’était engagé par écrit à lui accorder une immunité judiciaire complète en échange de sa coopération. Le juge Norma Holloway Johnson a estimé il y a un certain temps que le procureur n’avait pris aucun engagement envers la jeune femme soupçonnée d’avoir menti sous serment à propos d’une liaison présumée avec le président Bill Clinton, mais sa décision vient d’être rendue publique. Cette décision signifie que Kenneth Starr peut désormais obliger Monica Lewinsky à comparaître devant le grand jury fédéral chargé d’établir notamment si Bill Clinton l’a forcée à mentir sous serment. Le président américain dément formellement ces allégations. Un avocat de la jeune stagiaire a déclaré ne pas avoir connaissance de la décision du juge. Le porte-parole du procureur Starr a refusé de commenter l’information, affirmant que la décision judiciaire était encore confidentielle. La Maison-Blanche n’a pas fait de commentaire non plus. Si elle était obligée de comparaître devant le grand jury, Monica Lewinsky pourrait invoquer le cinquième amendement qui protège les individus contre une auto-accusation afin de refuser de témoigner. Le procureur pourrait alors lui accorder une immunité limitée pour obtenir qu’elle parle. Starr dispose toutefois d’une autre option: renoncer à cette comparution et inculper la jeune femme pour faux témoignage. Il dispose à l’appui de cette accusation d’une série d’enregistrements dans lesquels Monica Lewinsky reconnaît sa liaison avec Clinton. (Reuters)